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Techniques de distillation de fleurs à Constantine : Lancement prochain d’une session nationale de formation

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Une session nationale de formation sur les techniques de distillation de fleurs d’oranger et de roses sera lancée «prochainement», à l’initiative de la Chambre de l’artisanat et des métiers (CAM) de la wilaya de Constantine, a-t-on appris de son directeur, Nasreddine Benarab.

Les cours pratiques et théoriques prévus dans ce cadre cibleront, dans une première phase, une trentaine de personnes issues de plusieurs wilayas du pays à l’instar des régions de Skikda, Jijel, Constantine, Annaba, Batna, Alger et Béjaïa, a indiqué le responsable. Première du genre aussi bien à l’échelle locale que nationale, cette formation qui coïncidera avec la célébration du mois du patrimoine (18 avril-18 mai), sera organisée au siège de la CAM, a-t-il précisé, arguant que cette formation œuvre à «valoriser» les dimensions civilisationnelle, humaine, sociale et culturelle d’un patrimoine populaire algérien en général et celui de Constantine en particulier. Cette formation, a affirmé la même source, est encadrée par un maître artisan constantinois cumulant plus de 30 ans d’expérience dans la confection des gâteaux traditionnels, enseignant à l’école de formation de la CAM de Constantine. M. Benarab a, dans ce sens, mis l’accent sur la nécessité d’intensifier ce genre de formations pour promouvoir ce savoir-faire du terroir de l’antique Cirta. La distillation d’eau de fleurs d’oranger et de rose est un procédé d’un savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération et constitue un rituel incontournable dans les traditions populaires constantinoises. Cette tradition, marquant l’arrivée de la saison du printemps à l’antique Cirta, est jalousement sauvegardée et soigneusement pratiquée par les familles constantinoises. Pratique ancestrale, les artisans de la distillation de l’eau de fleurs d’oranger et de rose utilisent un qettar (alambic) composé d’une partie inférieure que l’on appelle «tandjra» (un grand récipient en cuivre) dans laquelle est mise une kouba (boule) de roses, et d’une partie supérieure nommé «Keskas» (sorte de passoire à cuisson), généralement en tôle, remplie d’une eau portée à ébullition, a-t-on noté. En s’élevant, la vapeur dégagée s’imprègne au passage des principes odorants des roses et les entraîne dans un serpentin où un système de réfrigération permet sa condensation, puis l’essence de l’eau de rose, «rass el qettar», est récupérée dans une meguelfa (une sorte de fiasque en paille).

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