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Tebboune et les startup

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Au dernier bilan, 2 000 startup ont été créées en Algérie. Ce ne sont pas des entreprises comme celles que l’on connait. Elles sont innovantes. Elles ne suivent pas un modèle. Elles créent le modèle. D’où la difficulté pour l’administration de suivre l’évolution et le rythme de ces jeunes qui ont créé les 2 000 startups. Lors du dernier Conseil des ministres, le Président a été très clair. « Il a souligné que la volonté de l’État de conférer rentabilité et efficacité économique aux startup, nécessite l’adaptation à la mentalité de la nouvelle génération, et non l’adaptation des jeunes aux anciennes pratiques qui doivent être définitivement bannies, la bureaucratie étant le principal ennemi de ces jeunes » mentionne le communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres. Le chef de l’État veut soustraire les jeunes dirigeants des startups des griffes des tenants des pratiques du passé. Il veut inverser les rôles. Il veut que soit accordée l’entière liberté d’action aux jeunes entrepreneurs innovants. Il veut leur ouvrir l’accès aux projets publics. En forçant la main, évidemment, aux conservateurs et autres rétrogrades. Il a affirmé lors du Conseil des ministres du 21 avril dernier « le maintien par l’État du financement et du soutien des startup qui ont évolué de manière remarquable ces dernières années, tout en associant le secteur privé à cette opération, moyennant des incitations ». Il persiste et signe et déclare au cours du Conseil des ministres de dimanche dernier que « l’État continuera à accompagner ces jeunes qui représentent la nouvelle génération d’entrepreneurs et qui s’appuient sur les technologies et procédés scientifiques ». De plus, il a « ordonné au Gouvernement d’ouvrir davantage le champ aux startup pour bénéficier des projets publics ». On comprend que ce « champ » est quelque peu « lourd à la détente ». Il a également ordonné au gouvernement « de lutter contre les pratiques obsolètes visant à décourager les jeunes qui empruntent la voie du succès ». Non seulement, le président Tebboune veut les protéger contre les tenants des pratiques anciennes mais également les voir fleurir dans toutes les régions du pays. C’est pourquoi il « a enjoint au ministre du secteur d’accélérer l’ouverture d’agences régionales chargées du financement et du suivi des projets des startups ». Il a même évoqué la « réduction des délais de création » des startups. Pour le chef de l’État, les startups « font désormais la fierté de l’Algérie aux niveaux régional, continental et international ». Sur ce plan, le conflit de génération n’est plus à démontrer. Avec cependant une légitimité avérée pour les startups. Pourquoi ? Toutes les entreprises existantes activent sur des modèles obsolètes. Qu’elles soient publiques avec leur modèle de gestion centralisé ou privées avec un management improvisé par la soudaineté de l’ouverture économique de 1989. Comme les banques, par exemple, qui ne parviennent pas à se départir du rôle central de guichets. Nos jeunes méritent mieux. Suivis de près par le premier magistrat du pays, l’avenir leur appartient !
Zouhir Mebarki

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