Des affrontements opposaient vendredi des groupes jihadistes rivaux dans la province d’Idleb, où 41 combattants ont été exécutés par balles, aggravant la lutte d’influence dans cette région du nord du pays en guerre, a indiqué, vendredi, une ONG.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), le groupe jihadiste Jund al-Aqsa a exécuté, lundi, par balles 41 de ses adversaires dans la localité de Khan Cheikhoun, mais leur mort n’a été confirmée que vendredi. Une guerre d’influence oppose depuis cinq jours les extrémistes de Jund al-Aqsa à Fateh al-Cham et ses alliés dans la province d’Idleb (nord-ouest), aux mains des rebelles et jihadistes. Fateh al-Cham combat au côté de groupes rebelles sous la bannière du front «Tahrir al-Cham» et les combats se sont étendus à la province voisine de Hama. Les affrontements se poursuivaient vendredi, a ajouté l’OSDH qui s’appuie sur un large réseau de sources et de militants dans le pays.
Depuis lundi, 125 combattants ont été tués, dont les 41 exécutés, a précisé l’ONG. En octobre 2016, Fateh al-Cham avait annoncé avoir repris sous son aile Jund al-Aqsa, un groupe désigné comme «entité terroriste» par Washington et détesté des rebelles. Mais il y a près d’un mois, il revenait sur sa décision et chassait le groupuscule de ses rangs. En janvier 2017, Fateh al-Cham s’était affronté avec d’autres groupes rebelles durant dix jours également dans la province d’Idleb et des dizaines de combattants avaient été tués. Ces combats illustrent la bataille acharnée de ces groupes pour la prééminence dans une province qui échappe au régime. Ces groupes, un temps alliés, avaient combattu ensemble les forces du régime de Bachar al-Assad, qu’ils avaient chassées en 2015 de la province d’Idleb. Mais depuis janvier, ils sont pris dans une lutte d’influence, chaque alliance tentant de prendre l’ascendant sur l’autre. Le groupe jihadiste Etat islamique (EI), lui, n’est pas lié à ces groupes Il occupe également des régions du nord syrien. Le conflit en Syrie n’a cessé de se complexifier en impliquant des acteurs syriens, régionaux et internationaux, ainsi que des groupes jihadistes. Il a fait plus de 310.000 morts et poussé à la fuite plus de 10 millions de personnes.
L’armée gouvernementale poursuit son offensive contre Daech pour la reprise de Palmyre
Les forces gouvernementales syriennes poursuivaient samedi leur offensive contre le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (Daech/EI) près Palmyre, a rapporté la presse syrienne.
«Les troupes syriennes, appuyées par des milices pro-gouvernementales, sont à environ 20 km à l’ouest de la cité antique (…) elles combattent les terroristes dans les environs du village d’al-Bayarat», a indiqué une source militaire citée par l’agence de presse syrienne SANA.
«Les unités de l’armée syrienne ont rétabli la sécurité et la stabilité du village d’al-Kallabiyeh dans la région d’al-Bayarat, à l’est de Homs», a-t-on ajouté.
Depuis le 7 février, les détachements de l’armée régulière syrienne ont repris à Daech un territoire de 22 km². Les agglomérations d’El Kuleybe et de Kirkouk ainsi que les hauteurs stratégiques environnantes ont été libérées. Selon des sources concordantes, moins de 20 km séparent désormais les troupes syriennes de Palmyre, joyau du désert syrien entre les mains de Daech depuis le mois de décembre.