Le ministère de la Santé de Ghaza a publié hier un nouveau bilan glaçant des victimes du génocide perpétré par Israël contre les Palestiniens. Depuis le 7 octobre 2023, ce sont désormais 52 314 martyrs et 117 792 blessés qui ont été recensés dont une majorité de femmes et d’enfants qui n’ont rien demandé.
Au cours des dernières 24 heures seulement, 71 Palestiniens ont perdu la vie, dont 14 ont été extraits des décombres, tandis que 153 autres ont été admis dans les hôpitaux du territoire, déjà exsangues. La reprise de l’offensive israélienne le 18 mars 2025, suite à la rupture d’un fragile accord de cessez-le-feu, a entraîné une nouvelle escalade de la violence. En à peine plus d’un mois, 2 222 personnes ont été tuées et 5 751 blessées. L’accord de trêve, fruit d’une médiation égyptienne et qatarie sous supervision américaine, avait débuté le 19 janvier, mais a été interrompu par le refus du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’enclencher sa seconde phase, cédant ainsi à la pression de son gouvernement d’extrême droite, alors même qu’il est poursuivi par la justice internationale. Depuis lors, les frappes israéliennes sur Ghaza se sont intensifiées, ciblant violemment les habitations et les camps de déplacés à travers tout le territoire. Les autorités sanitaires soulignent que de nombreux corps restent piégés sous les décombres, les équipes de secours étant incapables d’y accéder en raison de l’intensité des bombardements. Les chiffres révèlent une tragédie humaine d’une ampleur effroyable. Plus de 65 % des martyrs sont des enfants, des femmes et des personnes âgées.
On dénombre ainsi plus de 18 000 enfants et 12 400 femmes tués. Des familles entières ont été rayées de la carte, avec 2 180 familles totalement anéanties et 5 070 familles presque entièrement exterminées, ne laissant parfois qu’un seul survivant. Cette agression a également ciblé de manière alarmante les acteurs humanitaires et médiatiques. 1 400 personnels médicaux, 113 membres de la défense civile et 212 journalistes ont perdu la vie, dans ce qui est dénoncé comme une tentative délibérée d’étouffer la vérité et de dissimuler les crimes commis. Le secteur éducatif a également été lourdement touché, avec la mort de plus de 13 000 élèves, 800 enseignants et 150 universitaires, chercheurs et professeurs. Le bilan initial, arrêté depuis le 7 octobre 2023, faisait état de 52 243 Palestiniens tués et 117 639 blessés, une situation humanitaire déjà qualifiée de « sans précédent ».
À cette tragédie s’ajoute l’impossibilité persistante pour les équipes de secours d’atteindre de nombreux blessés et corps pris au piège sous les ruines. Le ministère de la Santé a, par ailleurs, annoncé l’ajout de 697 nouveaux martyrs à la liste cumulative, suite à la finalisation de leurs données par la commission judiciaire chargée de l’enregistrement des victimes et des disparus. Ces chiffres ne cessent de s’alourdir, témoignant de la violence implacable de l’offensive israélienne et de la catastrophe humanitaire qui se déroule sous les yeux du monde.
M. Seghilani