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SUPPOSÉE PÉNURIE DE 132 MÉDICAMENTS La responsabilité de la PCH pointée du doigt

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La supposée pénurie de médicaments continue de faire polémique dans le pays. Un groupe de députés a cité dans une lettre adressée au Premier ministre un manque de 132 médicaments sur le marché. Le département ministériel d’Ali Aoun réagit pour mettre les points sur les «i».

Dans une réaction à cette liste de 132 médicaments supposés en rupture, le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a noté avec stupéfaction la citation de certains médicaments hospitaliers tel le Flucortac, ne figurant même pas dans la nomenclature officielle des produits pharmaceutiques enregistrés en Algérie et, donc, par définition indisponibles ». La réponse du MIPP précisera que « l’essentiel des médicaments cités sont sous la responsabilité de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), organisme sous la tutelle du ministère de la Santé, et la PCH demeure, donc, l’unique responsable de la gestion des médicaments à usage hospitalier, aussi bien en termes d’expression des besoins, de l’approvisionnement, que de leur distribution à travers les différents établissements hospitaliers ». Il est, toutefois, souligné que des médicaments tels que le Sintrom (à travers le générique Novarol), le glucagon et le fentanyl (anesthésique hospitalier) « sont disponibles au niveau de la PCH, alors que le nivolumab, traitement anti-cancéreux innovant a, d’ailleurs, bénéficié d’une procédure d’achat spécifique et sera livré prochainement à ladite structure ».

Anesthésiants dentaires : 4 000 000 unités livrées cette semaine
Le MIPP poursuit en affirmant que « s’agissant des anesthésiants dentaires, le marché a déjà été approvisionné par une quantité d’environ 80 000 boîtes de 50 capsules, soit près de 4 000 000 unités. Une quantité supplémentaire de 2 500 boîtes de 50 capsules sera livrée cette semaine, additionnée à une quantité de 35 000 boîtes qui est en cours de dédouanement. D’autres quantités sont également prévues à la réception d’ici la fin du mois ». L’occasion de rappeler que « ces perturbations de la disponibilité des anesthésiants dentaires ont pour cause la non-accessibilité dans le pays d’origine, qui était le plus grand fournisseur du marché algérien ». À cet effet, le ministère annonce avoir, d’ores et déjà, « pris l’ensemble des mesures nécessaires visant la mise en conformité réglementaire des établissements d’importation de ces produits d’anesthésie dentaire, ainsi que la mise en place de projets de production de ces médicaments au niveau local ».
S’agissant de l’importation des produits pharmaceutiques, le ministère rappelle que « l’octroi des quantités à l’importation n’a jamais été arrêté au détriment de la disponibilité, le visa technique relatif aux importations prévisionnelles est délivré en tenant compte de la quantification des besoins nationaux, de la disponibilité en produits pharmaceutiques, et le cas échéant en complément de la production nationale conformément à la réglementation en vigueur (cahier des conditions techniques à l’importation des produits pharmaceutiques des dispositifs médicaux fixé par arrêté du 14 février 2021) ». Enfin le ministère rappelle, qu’à travers l’Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques, qu’il a toujours œuvré dans un cadre de collaboration et de coordination avec les autres départements ministériels, les partenaires sociaux, les opérateurs pharmaceutiques, les importateurs, les distributeurs, ainsi que les associations et syndicats des médecins et des pharmaciens, dans le but de garantir la disponibilité continue des médicaments essentiels pour la prise en charge des patients.
Sarah O.

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