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Stationnement dans la capitale : les Algérois à la découverte des parcmètres

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Dans le but de «lutter» contre les parkings «illicites» et améliorer la gestion du stationnement en ville, la wilaya d’Alger vient d’installer, dans la rue Larbi Ben M’hidi, trois parcmètres dans les artères, une première en Algérie, en attendant sa généralisation dans les autres communes de la capitale. Selon l’APC d’Alger centre, suite à un communiqué de presse «l’automobiliste payera un droit de stationnement de 50 DA l’heure. Et plus la durée augmente, plus les tarifs augmentent». La même source a précisé dans ledit document que «le ticket doit être nécessairement bien visible sur le tableau de bord du véhicule. Un agent est chargé du bon fonctionnement de l’opération». «La police doit aussi participer à la réussite de l’opération expérimentale en verbalisant tout contrevenant», a-t-on rajouté, avant de poursuivre, « la contravention pour un stationnement interdit coûtera 2 000 DA. Les appareils sont fonctionnels jusqu’en début de soirée». Trouver une place de stationnement à Alger constitue un casse-tête. Les habitants de la banlieue qui rallient le centre-ville à bord de leurs véhicules pour se rendre au travail doivent se lever aux aurores pour trouver une place pas loin de leur lieu de travail.
Les choses se compliquent pour ceux qui s’y rendent plus tard dans la matinée. Ils tournent des heures durant, les nerfs à fleur de peau, pour trouver une place de stationnement. Ainsi, il est clair que le stationnement est difficile à gérer au centre de la capitale, qui étouffe sous le flux important de milliers de véhicules.
Les trois parkings et aires de stationnement ouverts ne sont plus suffisants. Lors d’une virée effectuée, hier, dans les artères de la rue Larbi Ben M’hidi, la plupart des véhicules stationnés, ne disposaient pas de leur ticket. Et pour cause, les automobilistes ne sont pas habitués à cette pratique.

Les avis des citoyens divergent
Néanmoins, les quelques automobilistes ayant respecté la nouvelle mesure, ont exprimé leur satisfaction. Pour Yousef, les parcmètres sont une bonne solution pour mettre un terme à l’anarchie du stationnement dans la capitale. «  Je préfère donner mon argent aux pouvoirs publics, que de payer les voyous », a-t-il précisé. De son côté, Hamza, qui était sur la même longueur d’ondes avec Yousef, a précisé que l’horodateur est un bon moyen pour réguler le stationnement  «payant» en ville. Sa mise en place arrange, selon lui, particulièrement les commerçants et conviendrait, notamment aux artères commerçantes.
«L’automobiliste paye un droit de stationnement de 50 DA l’heure. Un ticket justifiant l’heure et la date de l’acquittement des droits de stationnement est délivré pour être exposé derrière le pare-brise. Si l’horaire limite est dépassé, l’automobiliste peut alors être verbalisé par les services de police.
Il faut rendre à César ce qui est à César», a encore rajouté Hamza. En outre, il dira que ces machines peuvent absorber un nombre important de chômeurs, contrairement aux parkingueurs qui travaillent illicitement sans assurance, ne disposant pas d’expérience et enfreignent même la loi.
Quant à Merouane, il n’a pas manqué d’exprimer son pessimisme face à ses horodateurs qui ne sont pour lui que des engins sans âme. «La machine ne peut pas protéger ma voiture, si quelque chose arrive à mon véhicule, je me plains aux pouvoirs publics ? Ces derniers ne connaissent que la culture bureaucratique, et ce n’est pas eux qui vont me rembourser», a-t-il regretté. De surcroît, Merouane s’est dit outré du sort réservé aux habitants du quartier.
«Les gens qui habitent ici payeront eux aussi le parking  ? Si c’est le cas, ils doivent débourser des sommes colossales», s’est-t-il étonné.
Badis a, quant à lui, posé le problème de ceux qui sont contraints de stationner toute une journée. «Les automobilistes qui travaillent huit (8) heures par jour devront payer 400 DA! Bonne nouvelle pour les fonctionnaires», a-t-il indiqué avec ironie. «En Europe, il y a des abonnements, et des remises, tout est étudié et planifié», a recommandé Badis.
Par ailleurs, Nacer, parkingueur a assuré qu’il fait un bon travail. «Vous pouvez stationnez toute la journée, vous ne payerez pas plus de 50 DA, et on n’oblige pas les automobilistes à le faire», a-t-il affirmé, tout en précisant qu’il fait de son mieux pour protéger les véhicules.
«La grosse différence entre nous et cette machine, c’est que nous, nous sommes responsables de toute dégradation ou vol», nous garantit Nacer, alors que pour l’autre, les autorités veulent imiter les pays occidentaux en achetant, grâce à la manne pétrolière, leur technologie. Rappelons que pour lutter contre les parkings sauvages et réguler le stationnement, la wilaya a installé au début de l’année 2013, à titre d’opération-pilote, des parcmètres dans la commune de Dély Ibrahim et à Chéraga. Les automobilistes les avaient boudés.
Lamia Boufassa

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