On connaissait le travail à distance, voilà maintenant l’entrepreneuriat à distance. De n’importe quel point du globe où ils sont établis, les Algériens vont, très bientôt, pouvoir créer leur entreprise en Algérie sans se déplacer. L’annonce en a été faite par notre ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, en marge de la 4e Conférence africaine des start-up qui a clôturé ses travaux, à Alger, lundi dernier. L’idée de la formule est partie de l’intérêt porté par notre diaspora à l’étranger, à s’investir en Algérie. « Plus de 15 % des start-up algériennes ont été fondées par des Algériens de la diaspora » a révélé Ouadah. Alors, pour les encourager à être encore plus nombreux, les autorités algériennes ont décidé de mettre à leur disposition la facilité de l’entrepreneuriat à distance. Pour mettre leurs compétences et leurs dynamismes au service de leur pays. C’est ce qu’a constaté notre secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaïb, qui s’est félicité « du rôle important dans l’élaboration de la première stratégie nationale dans le domaine de l’intelligence artificielle » des Algériens établis à l’étranger. Pour toutes ces raisons, la création d’entreprises à distance sera, sans nul doute, très attractive. Cette formule sera disponible, très prochainement. C’est un projet qui est au stade de la finalisation par le CNRC (Centre national du registre du commerce). Déjà un environnement favorable se met en place. « Le gouvernement a entrepris des démarches pour la création d’un réseau d’experts algériens, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, pour l’homologation des produits numériques développés par les start-up algériennes » a annoncé Nourredine Ouadah. L’objectif est d’atteindre la création de 20.000 startups dans notre pays. Il a été fixé, en Août 2024, par le président Tebboune lors de sa campagne électorale pour le 2ème mandat. Il l’a rappelé, en juillet dernier, au cours de sa rencontre périodique avec les journalistes nationaux en ajoutant que déjà « certaines (startup) sont déjà en bourse ». Il a également précisé que le développement des start-up a été rendu possible « grâce à la libération de l’initiative et la levée des entraves bureaucratiques ». Une libération des initiatives qui a concerné notamment nos universitaires. Quant aux blocages bureaucratiques, leur effacement est en cours. Voire leur disparition. Cette création d’entreprises à distance a, par l’odeur alléchée, attiré des sites web qui proposent, aux futurs entrepreneurs de notre diaspora et aux autres, de les accompagner dans leurs démarches. Pour leur épargner le moindre effort à toutes les étapes. De la constitution au financement en passant par la commercialisation locale ou à l’exportation. Il serait utile de doter ces sites d’ un agrément étatique obligatoire. Pour prévenir d’éventuels abus, voire même des arnaques. Ce qui rassurera davantage notre diaspora tout en protégeant notre économie !
Zouhir Mebarki









































