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Stabilisation des cours du pétrole en vue à Doha, en avril : l’APPA, un bon coup à jouer

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Le gel consensuel des niveaux de production du pétrole, qui devrait être officialisé le 17 avril prochain à Doha, lors de la rencontre des pays membres et non-membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), déjà rejeté par l’Iran, ne dissuade pas pour autant les autres pays, selon les dires du ministre qatari Mohammed al-Sada, président en exercice de l’Opep, de se diriger vers cette option, l’unique à faire reculer le prix du brut, car devant être soutenu par l’engagement des plus gros producteurs mondiaux.
On table sur les USA, à titre d’exemple, pour que la stabilité des cours affectant l’équilibre offre/demande soit maintenue, substantiellement, au premier semestre 2016, selon les recommandations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Mais aussi sur l’initiative lancée par l’Algérie en février 2015, visant d’impliquer des pays membres et non membres de l’Opep. L’accent sera mis sur le Nigeria, le Gabon, l’Angola, le Congo et la Guinée-équatoriale, membres de l’Association des producteurs de pétrole africains (APPA), mais aussi l’Azerbaïdjan, puissance pétrolière régionale du Caucase. Pour rappel, l’Algérie a été parmi les premiers pays ayant insisté sur l’urgence de stabiliser le marché pétrolier. à l’instar d’autres pays comme le Venezuela, l’Iran et le Nigeria, elle a vu son économie sérieusement affaiblie par la chute libre des prix mondiaux de pétrole brut, à la faveur de plusieurs facteurs, notamment la surabondance de l’offre couplée à des difficultés économiques des principaux gros consommateurs, la contraction des recettes des exportations des hydrocarbures accompagnée de l’érosion de son matelas de devises constitué des réserves de changes passées de près de 200 milliards de dollars début 2014 à moins de 145 milliards de dollars à la fin de l’année précédente.
Une quinzaine de jours avant Doha, on jubile du fait que le prix ait déjà grimpé, passant de 30 à 40 dollars le baril, une stabilité jamais relevée depuis les plus bas niveaux enregistrés depuis juin 2014, où les cours du brut ont perdu 70% de leur valeur, atteignant les 27 dollars le baril, à cause, justement, d’une offre excédentaire, que l’on veut combattre coûte que coûte, et goutte par goutte ! Notamment avec l’entrée en lice des USA, comme déjà indiqué, et l’offensive attendue en la matière par l’Iran, dont le retour sur la scène internationale n’est pas à la hauteur des attentes. Ce grand producteur mondial devra, selon le ministre russe de l’Énergie, en visite à la mi-mars en Iran, rétablir préalablement son volume de production d’avant les sanctions, dans le cadre de quotas de l’Opep, avant de se joindre à l’appel du gel.
à souligner qu’une certaine amorce a été constatée à la mi-février, période où a été proposé le gel de la production en question par plusieurs pays aussi bien membres de l’Opep, tels l’Arabie saoudite, le Qatar et le Venezuela, que de pays non-membres, l’on cite la Russie. Pour rappel, le premier et le dernier pays cités, qui représentent à eux seuls 20 millions de barils/J, soit les deux tiers de la production de l’Opep (32.3 millions barils/J, selon son rapport mensuel de janvier. En prenant en considération que la Russie n’en est pas membre), ont convenu d’un commun accord, toujours au niveau de la capitale qatarie, de geler leur production à son niveau de janvier. En dépit de cela, il est prédit le pire en cas de non-alignement sur le gel escompté, qui se traduira, selon le ministre russe de l’énergie, Alexandre Novak, par une incertitude et une volatilité du marché.
Son vis-à-vis algérien, Salah Khebri, qui prendra part le 17 avril prochain, puisque étant officiellement invité, comme il a tenu à le confirmer samedi passé, a considéré que cette réunion devra favoriser le suivi de cet accord, et constituer, à coup sûr, « une première étape dans le processus de stabilisation de la production pétrolière », tout en précisant que suivant l’écho du marché, « d’autres démarches seront envisagées ». N’en divulguant mot sur cet avenir. On avance que quelque 15 producteurs Opep et non-Opep, représentant près de 73% de la production mondiale de pétrole, soutiennent l’initiative du gel à peaufiner au mois d’avril à Doha, prélude à la « mise des moyens devant permettre de stabiliser la production et soutenir le prix du baril », annonce-t-on. La balle est dans le camp des pays producteurs de pétrole pour se racheter, notamment ceux parmi les pays du Golfe qui avaient rejeté fin 2014 l’option d’une intervention de l’Opep pour corriger le déséquilibre du marché pétrolier mondial. Ils avaient avancé l’argument, s’avérant désastreux par la suite, que le marché finirait par se stabiliser tôt ou tard. On sait ce qui en a découlé : les prix ont poursuivi leur dégringolade durant toute l’année 2015 ainsi que les premières semaines de 2016 atteignant leur plus bas niveau depuis 2003. Zaid Zoheir

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