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Spéculateurs, Plus d’un tour…

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Tayeb Zitouni, notre ministre du Commerce ne ménage pas ses efforts pour contrer la spéculation qui, comme chaque année à l’approche du Ramadhan, redouble de voracité. Il évalue ses cadres. Il sillonne le pays. Il met en garde les intermédiaires. Il fouille les « cachettes » de la spéculation. À Blida, où il était lundi dernier, il a pointé du doigt la triche sur le contenu. L’air de rien, les spéculateurs ont trouvé ce moyen pour gagner plus sans toucher aux prix. Ce sont les producteurs de boissons que Zitouni a surpris dans la triche. Au lieu des 33 cl réglementaires, ils remplissent les bouteilles à 30 cl. Les contrôleurs de la fraude insistent sur les prix et leur affichage mais rarement, pour ne pas dire jamais, sur le contenu. Plus largement c’est sur la mesure car et si les centilitres forment la mesure des liquides. Pour les solides ce sont les grammes. Toutes ces mesures entrent dans une spécialité qui est la métrologie. Cette science de la mesure est plutôt « discrète » dans notre pays. Rares sont les balances utilisées dans le commerce qui ont fait l’objet d’un contrôle de la part des services de la lutte contre la fraude. Ce n’est pourtant pas si difficile que cela. Il suffit à nos contrôleurs de se munir de poids de référence et de les poser sur les balances des commerçants.
L’autre manière de contrôler les produits hermétiquement emballés et exposés à la vente, comme les produits agro-alimentaires par exemple, est de disposer d’une petite balance préalablement réglée avec précision, pour contrôler le poids affiché. Sauf que tout ceci entre dans un processus global de la métrologie qui est une activité étrangement ignorée ou presque. Un peu comme les transports par câbles (ascenseurs, téléphériques, escaliers mécaniques, monte-charges, etc.), à une certaine époque. Une filière qui semble, à la satisfaction générale, retrouver toute sa place avec des résultats palpables. Qu’en sera-t-il pour la métrologie ? Une question reste, cependant à poser. La liste (sur le site du ministère) des associations de défense des consommateurs est impressionnante. D’envergure nationale, régionale ou même locale, elles existent en force…sur le papier. Seules une ou deux sont visibles avec toutefois des interventions plus « thématiques » que de proximité avec le consommateur.
Plus un tremplin pour une promotion de carrière qu’autre chose. Pourquoi, ne pas conditionner la subvention de l’état de ces associations à une évaluation de leurs activités ? Tous les moyens, sans exception, doivent être utilisés pour lutter contre la spéculation qui engendre la fraude fiscale et grève le pouvoir d’achat du citoyen. Pour sa part, notre ministre du Commerce, infatigable, passe d’une wilaya à l’autre pour dissuader et mettre en garde ceux qui seraient tentéS par le gain facile et illicite.
Zouhir Mebarki

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