Le Front des forces socialistes (FFS) a appelé, hier, les tenants du «pouvoir réel» en Algérie à s’inspirer de l’exemple soudanais, pour sortir de la crise politique actuelle en «ouvrant un dialogue sérieux». En effet, c’est à la veille de la commémoration du congrès de la Soummam du 20 août 1956, qui marque la «primat du politique sur le militaire », selon le communiqué du vieux parti de l’opposition signé par son premier secrétaire Hakim Belahcel, que le FFS réagit pour s’exprimer sur la crise politique en cours dans notre pays. «L’exemple soudanais devrait inspirer les tenants du pouvoir réel en Algérie et les inciter à ouvrir un dialogue sérieux, inclusif, transparent et sans préalables, pour une transition démocratique effective », suggère-t-il.
Selon le FFS, la démarche à ce cadre de discussions autour d’une sortie de crise, devra passer par «les mesures d’apaisement nécessaires à la réussite d’un tel dialogue», souligne le parti, qui exige la « libération des détenus d’opinion et le respect des libertés d’expression, de réunion et de manifestation ». Par la même occasion, le FFS exprime son fort engagement et sa ferme détermination à «accompagner le peuple algérien dans sa lutte pacifique pour l’avènement de la deuxième République et l’édification d’un État de droit et de liberté», a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le parti a rendu hommage, dans son communiqué, au peuple soudanais, à sa classe politique et à sa société civile, pour leur «engagement exemplaire dans le combat pour la démocratie et l’État de droit avec pour seule arme le dialogue pacifique et la non-violence ». «Le FFS conscient des difficultés à réaliser une véritable transition démocratique au Soudan, encourage les acteurs qui ont obtenu cette issue politique à persévérer dans cette voie et à redoubler d’efforts pour rendre ce processus irréversible », peut-on-lire dans le communiqué. Pour le parti du défunt Hocine Aït Ahmed, « la situation politique au Soudan vient de connaître une évolution notable, après plus de huit mois de révolution, le pays semble entrevoir un début de solution à sa crise politique. » précise-t-il. (…) « Cette mobilisation et ces sacrifices ont réussi à infléchir la junte militaire, qui refusait toute transition et tout transfert de pouvoir aux civils», affirme le FFS, qui compte, avec ses compagnons dans le pôle des Forces de l’alternative démocratique, de se réunir, aujourd’hui, à Ifri Ouzellaguen, afin de commémorer le congrès de la Soummam, organisé le 20 août 1956.
Sarah Oubraham