Accueil À LA UNE SOMMET DEL’UNION AFRICAINE : L’Algérie éclipse le Maroc

SOMMET DEL’UNION AFRICAINE : L’Algérie éclipse le Maroc

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Avec son élection à la vice-présidence de la commission de l’UA, l’Algérie signe son retour dans les instances africaines. Pari réussi pour l’Algérie et son Président dont les efforts ont payé. Le Maroc, écarté de la route, n’en revient toujours pas ! L’ Algérie, sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait de son retour diplomatique en Afrique un objectif stratégique. Convaincue d’un espace représentant son giron, sa profondeur et son prolongement naturels, elle a décidé de renouer avec l’Afrique pour construire un avenir commun à tous les peuples africains. Pour ce faire, le corps diplomatique a été déployé sur le terrain et fortement investit dans un travail laborieux. Cette mission de longue haleine a abouti à consolider les relations qui nous lient avec les pays du continent et, par-là, réussi à retisser le réseau diplomatique africain de l’Algérie. Sur le plan organisationnel, la création, sur une décision du président Tebboune formalisée lors du dernier remaniement du Gouvernement, d’un secrétaire d’Etat chargé des affaires africaines, comme poste tenu par Selma Bakhta Mansouri, confirme le regain d’intérêt de l’Algérie pour l’Afrique. Joignant l’acte à la parole, l’Algérie s’est vu confier plusieurs missions dont il serait judicieux de citer les plus récentes. D’abord celle de présider le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), dont le 34e Forum des chefs d’Etat et de gouvernement a été dirigé par le président Tebboune à Addis-Abeba dans le cadre du 38e sommet de l’UA. Puis, il y a la lutte antiterroriste dont le président algérien lui-même est récemment élu à l’ONU comme Champion de l’UA dans ce domaine. Par ailleurs, l’Algérie, qui a mis le paquet dans la région du Sahel à l’effet de lutter contre le sous-développement en sus d’avoir apporté une contribution financière à l’Agence de notation africaine, est une autre preuve, si l’on est, de sa volonté d’aider à l’envol du continent. Le pari est réussi, et ce n’est qu’un début d’un processus, certes long, mais qui mérite d’être parachevé pour le développement et l’intégration africaine. Quant à son ambition, ainsi atteinte au grand jour, de réintégrer les instances africaines, ce n’est pas une fin en soi. Pas plus qu’elle est un moyen pour réaliser les objectifs de développement en Afrique. Chemin faisant, l’ambassadrice d’Algérie à AddisAbeba et sa représentante permanente auprès de l’UA, Mme Selma Malika Haddadi, a remporté samedi, une victoire écrasante, par laquelle, elle a écarté de sa route, sa concurrente directe, la marocaine Latifa Akharbach, pour le poste de vice-présidente de la Commission de l’UA. Agée de 47 ans, Mme Haddadi est présentée selon les témoignages de ses pairs comme une diplomate compétente et aguerrie, qui a, à son actif, deux décennies d’expérience mises au profit de la paix et de l’unité du continent. Bref, au service exclusif de la cause et des intérêts de l’Afrique comme principes auxquels l’Algérie n’a jamais renoncé. Devant cette victoire écrasante, le Maroc, qui au lieu de s’occuper de la promotion de sa candidate, malheureuse dans la course, a tenté de mettre les bâtons dans les roues de l’Algérie dans le but d’empêcher, en vain, son retour dans les instances africaines. Après l’annonce de la victoire, haut la main, de l’Algérienne Selma Malika Haddade, la délégation marocaine conduite par le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita et, tenez-vous bien, du DG de la Sécurité extérieure (DGDSE), Mohamed Yassine Mansouri, a été plongée dans une désillusion indescriptible. L’image de Bourita et de son comparse est saisissante et traduit l’abattement et le malaise du Makhzen. 

Farid Guelli

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