À l’approche de la Coupe du monde 2030, qui se tiendra entre le Maroc, l’Espagne et le Portugal, une sombre controverse éclate. Le Maroc est accusé de mener une campagne de nettoyage en tuant des millions de chiens errants. Cette opération soulève des indignations à travers le monde, et met la FIFA sous pression. La Coupe du monde est un événement mondial attendu avec impatience par des millions de supporters. Cependant, l’édition de 2030 semble d’ores et déjà marquée par une sombre controverse, bien avant le coup d’envoi. Le Maroc, qui co-organisera la compétition avec l’Espagne et le Portugal, fait face à des accusations inquiétantes : une campagne d’extermination de chiens errants dans les rues du pays. Selon des rapports de la revue Britanique « Daily Mail », des hommes armés patrouilleraient dans les rues, tuant des chiens errants, souvent de manière cruelle. Les images et témoignages font état d’animaux blessés, laissés à agoniser, ce qui suscite une vive indignation à travers le monde. Jane Goodall, célèbre défenseure des droits des animaux, a publié une lettre ouverte à la FIFA, dénonçant ces actes de « barbarie » et appelant à une intervention rapide. Selon elle, cette situation pourrait nuire à l’image de l’événement, notamment parmi les supporters sensibles aux droits des animaux.
UNE SOLUTION HUMAINE IGNORÉE
Cette controverse survient dans un contexte où le problème des chiens errants n’est pas nouveau. En 2019, le Maroc avait signé une convention quadripartite visant à résoudre ce problème de manière plus humaine, en privilégiant la capture et la stérilisation des animaux errants. Mais ces solutions semblent avoir été écartées au profit de méthodes plus radicales. Ce choix soulève la question de la volonté des autorités marocaines à privilégier des pratiques éthiques, plutôt que de céder à la pression d’une image “propre” avant l’arrivée des milliers de supporters. L’énorme pression qui pèse sur le Maroc pour être prêt à accueillir la Coupe du monde est peut-être une des raisons invoquées pour justifier cette décision. Mais à quel prix ? Les images cruelles de chiens tués dans les rues risquent de ternir la fête du football et de soulever des protestations mondiales.
LA FIFA SOUS PRESSION
L’instance dirigeante du football mondial, la FIFA, se trouve elle aussi sous pression. Elle défend des valeurs d’inclusion et de respect, mais son silence face à cette situation pourrait nuire à sa réputation. La FIFA doit-elle intervenir pour forcer le Maroc à adopter des pratiques plus humaines, ou laisser les autorités marocaines gérer ce problème à leur manière ? Pour l’instant, aucune décision n’a été prise, et la situation reste floue. Dans le passé, la FIFA a été critiquée pour son manque de prise en charge des questions éthiques liées aux événements qu’elle organise. En 2022, la Coupe du monde au Qatar a été marquée par des polémiques sur les droits humains et le traitement des travailleurs étrangers. Aujourd’hui, c’est au tour de la cause animale de faire couler de l’encre, et il semble que l’organisation doive faire face à un autre dilemme moral.
UNE COUPE DU MONDE TERNIE PAR DES CONTROVERSES
L’édition 2030 de la Coupe du monde sera historique, car elle sera la première à se dérouler sur trois continents différents, avec des matchs inauguraux en Amérique du Sud pour célébrer le centenaire de la première édition. Cette particularité géographique et historique aurait dû marquer l’événement, mais la polémique autour du traitement des chiens errants au Maroc fait déjà parler d’elle. Si la situation persiste, cette Coupe du monde risque de rester dans les mémoires non pour ses exploits sportifs, mais pour la controverse éthique qui la précède. Alors que l’excitation grandit à l’idée de voir les meilleures équipes du monde s’affronter, il reste à savoir si cette Coupe du monde pourra surmonter la mauvaise image qui l’entoure déjà. La question reste entière : les autorités marocaines et plus encore la FIFA prendront-elles en compte les appels et les indignations manifestés par l’opinion marocaine et à travers le monde, contre ces pratiques inhumaines en adoptant des solutions adéquates selon les normes internationales pour résoudre le problème des chiens errants ? Ou bien continuerontelles à les ignorer pour présenter une image irréprochable du Maroc, quel qu’en soit le prix à payer, avant le début de la compétition mondial ? Une chose est sûre, la situation actuelle est loin d’être acceptable pour une partie importante de l’opinion marocaine et aussi mondiale, aussi pour éviter un impact négatif sur l’héritage et l’esprit d’une des compétitions les plus suivie sur la scène internationale, celle de la Coupe du monde.
Mohamed Amine Toumiat
