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Solidarité avec la cause du peuple sahraoui : un héritage historique, selon Layachi

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Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), docteur Saïd Layachi, a affirmé, hier, que le soutien et la solidarité de la société civile algérienne au peuple du Sahara occidental «sont dictés par l’histoire de notre peuple dans sa lutte contre le joug colonial français», et aussi, a-t-il souligné, «par notre attachement au droit des peuples à l’autodétermination, lequel droit est consacré dans les textes des Nations unies», a-t-il précisé.

Après le rappel historique sur la Question du Sahara occidental, inscrite sur le registre des Nations unies, depuis 1966, territoire autonome soumis à un processus de décolonisation par l’application du référendum d’autodétermination, le peuple sahraoui a lutté contre l’occupation espagnole et a continué après l’invasion militaire marocaine, en 1975, des territoires sahraouis. L’animateur qui intervenait, hier, au Forum du quotidien national, «DK News», sur le rôle de la société civile dans son soutien et sa solidarité avec le peuple sahraoui, a mis en exergue la portée de ce rôle et sa résonnance sur la scène régionale et internationale, au fil de l’histoire des peuples. Il dira dans en ce sens que la solidarité des peuples avec la Cause du peuple algérien, durant sa lutte de libération, a permis de porter sa voix et la justesse de son combat dans les quatre coins du monde, d’où notre soutien, au lendemain del’Indépendance et à ce jour, des causes justes à travers le monde, dont, cite-t-il, «les Causes palestinienne et sahraouie». Pour notre interlocuteur, « il n’y a aucun pays dans le monde qui reconnaît l’autorité du Maroc sur le Sahara occidental», a-t-il rappelé, avant de préciser pertinemment «et par conséquent il est un occupant et colonisateur du Sahara occidental». Étaient présents à cette conférence organisée, pour rappel, par le Collectif des journalistes algériens de solidarité avec le peuple sahraoui (CJASPS), les combattants de la Guerre de libération algérienne, Mustapha Blidi, et Abdelmoula, l’ambassadeur sahraoui accrédité à Alger, Brahim Ghali, des représentants de la société civile algérienne, des universitaires des professionnels des médias et membres du CJASPS. La rencontre a été aussi l’occasion pour rappeler l’appel-pétition international: «Soutenons la mère Tekber Haddi», lancé par les membres du CJASPS, dans lequel les signataires expriment leur soutien au combat de cette mère sahraouie. Celle-ci exige, pour rappel, qu’on lui remette la dépouille de son fils, tué, dans les territoires occupés, par des policiers des autorités coloniales marocaines, pour qu’elle procède à une autopsie, et que justice soit rendue. L’appel-pétition interpelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités engagées dans la décolonisation du Sahara-occidental, et appelle les consciences libres, à travers le monde, à «briser» le mur du silence qui entoure la Question du Sahara occidental. Un silence à propos duquel, des intervenants ont souligné qu’il est entretenu par les soutiens de la colonisation marocaine du Sahara occidental, la France principalement, et aussi le poids des lobbies sionistes, lesquels, nul n’ignore, tirent les ficelles dans les orientations à donner, quant au traitement de l’actualité internationale, dans les méga-médias, tenus à garder le silence sur le combat du peuple sahraoui pour son indépendance. Par ailleurs, Saïd Layachi a tenu à souligner, plus loin dans son intervention, que la propagande marocaine et ses relais n’ont cessé de tenter de «dévier la nature fondamentale de la Question sahraouie, en vain», précise-t-il, indiquant sur la propagande des colonisateurs marocains, «se heurte au rappel à l’ordre par l’Assemblée générale de l’ONU, des Résolutions onusiennes et de nombreux pays à travers le monde attachés à la légalité internationale». L’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui est incontournable, selon les intervenants, comme ce fut le cas pour de nombreux peuples qui se sont libérés du joug colonial, notamment en Afrique, continent qui, dans un passé récent, s’est libéré du système d’Apartheid en Afrique du Sud. Pour notre interlocuteur, «l’Afrique est aux Africains et la décolonisation du Sahara occidental, c’est l’achèvement du processus de décolonisation sur l’ensemble de notre continent». Il est à noter que, le début de la semaine prochaine, marquera l’entame des travaux de l’université d’été des cadres du Front Polisario, à Boumerdès. Près de 450 participants sont attendus, dont près de 50 parmi eux des territoires sahraouis encore sous occupation marocaine. Il sera question de conférences thématiques, de débats et d’échanges sur l’actualité marquant la Question sahraouie, et la réaffirmation du soutien et de la solidarité avec le peuple sahraoui de la société civile algérienne, et d’ailleurs.
Karima Bennour

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