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SMAIL LALMAS À PROPOS DU RETOUR à LA FORMULE D’IMPORTATION DE VÉHICULES D’OCCASION : «Ça ne réglera pas le problème des prix élevés»

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à en croire l’économiste Smaïl Lalmas, le retour probable à l’importation de véhicules de moins de trois ans, n’est pas une priorité pour le citoyen à l’heure actuelle. «C’est une pratique qui ne va pas régler le problème des prix élevés des véhicules, bien au contraire, cette décision va peut-être perturber le marché, ainsi que le dysfonctionnement au niveau des usines de montages, ça peut même se répercuter sur la main d’œuvre», a souligné Lalmas, hier lors de son passage à la radio nationale.

Interrogé sur le point de vue juridique qui annule l’interdiction d’importer les véhicules d’occasion, vu que le chef de l’état intérimaire n’a pas les prérogatives requises pour pouvoir le faire, l’intervenant signale que « l’interdiction de l’importation des véhicules de moins de trois ans est passée par la loi de finances de 2006.
Pour ré-autoriser ce dossier, il faut lever cette interdiction, mais il faut d’abord, passer par la loi des finances, ou une loi de finance complémentaire. Faute de président de la République, je ne pense pas que le chef de l’état a les prérogatives pour ça », ajoutant « sur le plan réglementaire, il y a un sérieux problème ! Comment le gouvernement n’a pas parlé de lever cette interdiction ? », s’est-il interrogé. Rappelons que le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a évoqué, samedi dernier, que «le gouvernement est en train de voir tous les aspects techniques, économiques et financiers de ce dossier qui vient d’être ouvert. » Dans cette optique, Smail Lalmas précise que « ce gouvernement est plein de contradictions. » Il souligne « d’un côté, il encourage le montage des véhicules, et de l’autre côté, il compte mettre en place des dispositions pour casser ce projet d’assemblement des véhicules qui a coûté très cher au pays.»
Pour ce qui est de la traçabilité de la devise des citoyens acquise au marché informel et puis intégrée au niveau de la banque, comme l’a déclaré indirectement le ministre du Commerce, cet économiste dira que « le gouvernement pousse les citoyens d’aller s’approvisionner au marché noir de la devise avant de pouvoir importer un véhicule d’occasion. » Poursuit-il « cette pratique n’est pas nouvelle chez nous, car pour voyager il faut que tu fasses un tour au marché informel », souligne l’intervenant. Avant d’enchaîner «cette décision va justement dynamiser encore plus le marché noir de la devise. Si on voit tous les scandales qu’il y a sur le terrain, on trouve des hauts responsables, des ministres et hommes d’affaires qui sont accusés de détournement de fraude et de corruption.
Je pense qu’il faut mettre des dispositifs souples pour faciliter et simplifier aux citoyens la procédure d’importer ces véhicules, à travers une manière la plus confortable possible.» Encore une fois, Smaïl Lalmas a fait état, lors de son passage, que « le retour de l’importation ne va pas résoudre grande chose dans le marché automobile en Algérie», il confirme que cette politique adoptée «est un signe de faiblesse du gouvernement.»
Med Wali

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