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SIT-IN DES JOURNALISTES, HIER, À LA PLACE DE LA LIBERTÉ D’ALGER : Se réapproprier le droit d’informer et le libre exercice du métier

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Un rassemblement des journalistes algériens, issus de différents organes publics et privés de la presse nationale écrite, radio et télévisuelle, a été observé, jeudi dernier, à la Place de la Liberté, sise à Rue Hassiba Ben Bouali, Alger. Cette action avait pour mots d’ordre, «le Droit d’informer », «le libre exercice de la profession avec éthique et objectivité » et «Contre la censure», comme l’ont affirmé et l’ont proclamé haut et fort les journalistes rencontrés sur place.

Ce rassemblement a été marqué par la présence de nombreux professionnels du secteur, qu’ils soient de la presse écrite, radiophonique, des médias lourds, chaînes de télévisions publics et privés, et les journalistes de la Télévision nationale et des Radios publiques étaient nombreux à être à ce rendez-vous. Cette action, à laquelle ce sont joints les membres de la corporation, intervient après les lettres ouvertes adressées par des journalistes d’organes de la presse publique à leurs hiérarchies respectives, pour les interpeller sur la « non-couverture» des manifestations pacifiques populaires du 22 février dernier contre le 5e mandat. Étaient également présents quelques personnalités politiques, dont le député du PT, Ramdane Tâazibt, le diplomate et ex-ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi, pour ne citer que les plus en vue. Au cours de ce rassemblement qui a drainé un grand monde, un important dispositif sécuritaire policier a été déployé autour de la Place de la Liberté. «La situation de la presse en Algérie est inquiétante aujourd’hui. Elle a enregistré un recul en comparaison aux années 90», estime Rahabi. Poursuivant, il dira que « par des pressions exercées sur les médias et les journalistes, celles-ci poussent les citoyens à suivre l’actualité locale via des médias étrangers», sachant que, faut-il le souligner, ces derniers ont leurs agendas et leurs lignes éditoriales propres. Pour sa part, l’ancien journaliste de l’ENTV, Fofil Boumala, a souligné que sa présence à ce rassemblement des journalistes, « n’est pas seulement pour revendiquer la liberté à l’expression libre et au droit d’informer. Nous sommes ici pour toute la liberté qui est indivisible », a souligné l’universitaire et politologue. Interrogé à cette occasion,  un journaliste de la presse nationale, Abou Hannou, a rappelé que la Constitution autorise les manifestations pacifiques et aujourd’hui, poursuit-t-il, « nous sommes ici pour réaffirmer notre droit d’exercer notre métier, le droit à la liberté d’expression et notamment le droit d’informer le citoyen». Aux premières minutes d’entame de cette halte, des journalistes ont été arrêtés par des Policiers avant de les relâcher quelques temps après. Suite à quoi, les participants à ce rassemblement ont dénoncé à l’unisson l’arrestation de leurs confrères. «Nous dénonçons ces arrestations arbitraires de nos collègues, rassemblés ici pour revendiquer le droit de la liberté de la presse, de l’expression et le droit d’informer», principes, a-t-il été souligné, «qui confortent l’État de droit et ne portent nullement atteinte à la stabilité de notre pays ». Le choix porté sur ce lieu pour tenir cette action « est édifiant : c’est la Place de la Liberté de la presse, en mémoire à ceux et celles qui ont bravé le danger durant la décennie du terrorisme, et relevé le défi pour que l’Algérie ne succombe sous la violence terroriste», et de conclure qu’ «on ne peut pas parler de démocratie sans la liberté d’expression et d’informer», a-t-il indiqué.
Med Wali B.

RUMEURS SUR LA MORT D’UNE JOURNALISTE à ALGER
La DGSN dément et avertit sur les fausses informations

La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a appelé les citoyens, notamment parmi les utilisateurs des réseaux sociaux, à la prudence concernant des fausses informations qui se diffusent et se  relayent  en vue de «manipuler l’opinion publique»,  avertit la DGSN.  C’est en réaction  à une fake news, relayée jeudi dernier, faisant état du décès d’une journaliste lors du rassemblement des professionnels du métier médias lourds, télévisions et radio  et de la presse écrite, du service public et privé, à la Place de la Liberté de la Presse à Alger. Il s’avère ainsi que la journaliste en question était prise d’un malaise. La fausse information ayant fait le tour des réseaux sociaux,   n’était en réalité qu’une fake News, une rumeur, «fausse et tendancieuse,»  souligne la DGSN dans son communiqué, rendu public dans l’après-midi de jeudi. Assurant que  «la journaliste a eu un léger malaise et a été prise en charge sur le plan médical», et d’ajouter qu’elle «a rejoint son domicile sans aucune gravité sur son état de santé».  À s’interroger, dès lors, à qui bien profite  ces pratiques visant à créer un climat de tension et de suspicions, par la diffusion  et la propagation de fausses informations, comme une trainée de poudre, alors que la situation  du pays exige davantage de vigilance et de sérénité pour  faire échec à ce genre de pratiques et manœuvres dangereuses pour le pays et son peuple. La diffusion et  la propagation d’informations non vérifiées et de  sources inconnues sont à bannir, notamment, avec l’adoption d’une attitude prudente par les internautes en naviguant sur la toile.  À ce propos, la DGSN évoque une infraction à la loi des auteurs derrière cette fake news Elle affirme qu’elle  «se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de ceux qui relayent des informations fallacieuses visant à manipuler l’opinion publique», lit-on sur le communiqué.
Mohamed Amrouni

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