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Sig (Mascara) : Le défunt Rachid Taha accompagné à sa dernière demeure

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La cérémonie d’inhumation du défunt musicien Rachid Taha s’est déroulée vendredi, après la prière d’El Dohr au cimetière de sa ville natale Sig, dans une ambiance empreinte de tristesse et d’affliction.

Ses proches, ses amis et ses nombreux collègues artistes, présents sur place, ont mis en exergue les qualités intrinsèques et la simplicité du défunt. Son père, Ali Cherif Taha, paraissait le plus touché par cette disparition. Il a souligné à l’APS que son défunt fils «restera la fierté de la famille non seulement pour son apport indiscutable à la musique algérienne et internationale, mais également pour son attachement à ses proches, à ses amis et sa ville natale, Sig, où il a vu le jour en 1958 et qu’il n’a quittée pour la France qu’en 1971». «Mon défunt fils était fortement attaché à son algérianité. Il a tenu à garder sa nationalité algérienne, rejetant toutes les propositions de naturalisation qui lui ont été faites, notamment de la France, où il a vécu 47 ans durant. Il était toujours proche des siens et de ses amis d’enfance avec lesquels il est resté constamment en contact», a-t-il ajouté. A son tour et malgré sa peine, le fils unique de Rachid Taha, Iles, a mis en exergue l’attachement de son père à son pays natal. «Il était fier de son appartenance à l’Algérie et il a œuvré, toute sa vie, à donner une dimension universelle au patrimoine ancestral de ses parents», a-t-il confié. Le directeur général de l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins, Sami Bencheikh El Hocine, a estimé, pour sa part, que la disparition de Rachid Taha est une «très grande perte pour l’art et la culture algérienne». «Il faisait partie des artistes qui ont exporté la culture algérienne et lui a donné sans conteste une dimension universelle. Même dans son exil, il a respecté ses origines algériennes. Il n’a jamais marchandé son statut d’artiste mondialement connu et resté viscéralement attaché à ses origines. J’ai toujours eu un profond respect pour lui «, a-t-il dit. Benncheikh El Hocine a accompagné une délégation d’artistes algériens, venus d’Alger, pour rendre hommage au défunt et assister à son inhumation. «Ce geste est la preuve de toute l’estime que nous portons au défunt», a-t-il ajouté. Cheb Kadirou a reconnu que Rachid Taha était toujours serviable et proche des jeunes artistes. «Je ne l’ai rencontré qu’une seule fois, mais c’était comme si je le connaissais depuis des années. J’ai été frappé par sa simplicité et sa disponibilité et je garde un souvenir impérissable de cette rencontre», a précisé Cheb Kadirou, estimant que «l’Algérie a perdu un des meilleurs représentants de sa culture et de son art musical». Une grande foule a accompagné Rachid Taha à sa dernière demeure au cimetière Khezuf, à la sortie de la ville de Sig. Le wali de Mascara, des responsables locaux, des figures du monde des arts et de la culture ainsi que le Consul de France à Oran ont pris part à la cérémonie. Rachid Taha est décédé, dans la nuit du mardi dernier, en France, suite à une crise cardiaque. Sa dépouille est arrivée dans la soirée de jeudi à l’aéroport international «Ahmed Ben Bella» avant d’être acheminée à Sig, sa ville natale.

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