Accueil ACTUALITÉ SERGUEÏ LAVROV À RUSSIA TODAY : «Les relations algéro-russes sont excellentes»

SERGUEÏ LAVROV À RUSSIA TODAY : «Les relations algéro-russes sont excellentes»

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Depuis l’annonce du prochain voyage en Russie du président Abdelmadjid Tebboune, les mauvaises langues se sont empressées pour prétendre que c’est parce que les relations algéro-russes sont « en décadence », et que c’est dans l’urgence que l’État algérien a entrepris d’organiser ce voyage ô combien symbolique pour les relations historiques entre les deux pays.

Des prétentions infondées qui ont été contrariées par les dernières déclarations du ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov qui, dans une interview accordée à « RT Arabic », marquant plus de 60 ans de relations diplomatiques entre les deux pays et le désir commun intense d’approfondir leurs liens, s’est-il au contraire, félicité de ces « excellentes relations historiques ». Histoire de rafraîchir la mémoire des « parties déstabilisatrices », le diplomate russe a rappelé, dans ses témoignages, que son pays avait « soutenu l’Algérie durant la Guerre de libération contre la colonisation ». Tout en soulignant que son pays « entretenait des relations avec l’Algérie avant même l’Indépendance », Lavrov a mis en avant « les relations étroites dans tous les domaines », à travers « un dialogue politique intense ».
De quoi clouer le bec aux détracteurs d’une diplomatie algérienne en plein essor, notamment avec ses alliés stratégiques proches, dont la Russie de Poutine, lequel entretient des rapports privilégiés avec son homologue Tebboune. Une vision confirmée une fois de plus par le ministre russe, qui a cité à ce propos, « les entretiens téléphoniques entre Tebboune et Poutine », affirmant que « le Président Tebboune comprend le sens, l’histoire et l’avenir du partenariat stratégique algéro-russe ». Pour s’argumenter de cette étroite relation bilatérale, Sergueï Lavrov a souligné que l’Algérie était « le premier pays africain à signer une Déclaration de partenariat stratégique avec la Russie en 2001 », qualifiant cet accord de « base de nos relations et conférant un caractère spécifique à nos contacts ».
Dans son discours, l’influent responsable russe a expliqué que ce niveau de coopération, le qualifiant de « plateforme solide sur laquelle se base la coopération politique entre les deux pays », était le fruit de plusieurs visites et rencontres officielles, à l’instar de celle effectuée en septembre avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra. Dans le domaine énergétique, et soulignant l’importance pour l’Algérie et la Russie de coordonner leurs efforts et leurs actions dans ce secteur, Lavrov a précisé que la Russie était « partenaire non seulement dans le cadre de l’OPEC+, mais aussi dans le Forum des pays exportateurs du Gaz », poursuivant dans ses déclarations en mettant en exergue « les efforts entrepris par les deux pays pour garantir la stabilité des marchés énergétiques mondiaux », ainsi que « la parfaite coordination entre les deux pays pour la préservation des intérêts des producteurs et des consommateurs des pays affiliés à l’OPEC+ ».
Concernant les niveaux des échanges commerciaux et économiques, le responsable russe les a qualifiés d’ « impressionnants », faisant état, à ce titre, d’un « dialogue actif et intense dans plusieurs domaines », faisant de l’Algérie « un des trois grands partenaires de la Russie en Afrique ». Lavrov a également estimé toutefois que « les capacités n’ont pas été entièrement exploitées, notamment dans les domaines de l’Énergie, de l’Agriculture et de la production de médicaments ».

« L’Algérie, un candidat important à l’adhésion des BRICS »
Selon les déclarations de Lavrov, l’adhésion de l’Algérie au groupe économique BRICS est plus que jamais ouverte, lui qui a salué cette démarche. « L’Algérie est assurément en tête de liste des futurs nouveaux membres, compte tenu de ses caractéristiques », ajoutant qu’au vu de l’intensité des relations bilatérales entre les deux pays, l’Algérie, à l’image de la majorité des pays, est un État qui se respecte et respecte son histoire et ses intérêts sur lesquels elle trace ses politiques ». Pour rappel, l’Algérie ambitionne de rejoindre les BRICS au cours de cette année, après avoir demandé officiellement, en novembre 2022, l’adhésion au groupe des cinq. En décembre dernier, le président Abdelmadjid Tebboune avait exprimé son optimisme quant à la concrétisation de ce projet en 2023, soulignant que la Russie, la Chine, l’Afrique du Sud et le Brésil approuvent la candidature de l’Algérie. Ce qu’a confirmé le ministre russe, qui a déclaré que « la Russie et la Chine accueillent avec satisfaction cette adhésion et que le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud étudient actuellement le dossier d’adhésion de l’Algérie ».
Hamid Si Ahmed

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