«La cicatrisation des surfaces parties en fumée par la calamité des derniers incendies, qui ont embrasé des espaces dans les forêts de 11 wilayas, prendra jusqu’à trois ans », a fait savoir Ali Mahmoudi, directeur général des forêts (DGF) sur les ondes de la chaîne 3. Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, jeudi dernier, le DGF explique que c’est le temps nécessaire pour l’évaluation des surfaces brûlées, l’analyse des espèces endommagées et permettre par ricochet la cicatrisation naturelle. Par « cicatrisation naturelle » on entend la regénération de certaines plantations qui « renaissent de leur cendres », mais selon la nature des espèces. Et à cet effet, poursuit-il, nous sommes aidés par l’Agence spatiale algérienne qui intervient sur deux volets pour l’accomplissement du reverdissement, à savoir l’évaluation des surfaces brûlées et la détection des plants régénérés. C’est le scénario de 2012 qui se répète, affirme-t-il, pour saborder l’effort national de reverdissement du territoire qui ne dépasse pas les 2 % de couverts par rapport à l’étendue globale nationale avec 4,1 millions d’hectares qui représentent le patrimoine forestier national, ajoute-t-il. Par comparaison, l’orateur explique qu’à l’Indépendance, ce patrimoine forestier comptait à peine 3 millions d’hectares, dont une partie fut décimée par les colons. « C’est dire que l’effort national de reboisement est palpable en espaces et en espèces et qui a apporté ses fruits » fait-il remarqué. De grands efforts ont été consentis depuis pour atteindre une superficie importante par les organes de reboisement à l’époque. Pour rappeler le parcours de ce chantier stratégique, Mahmoudi énonce les étapes phares de ce plan national de reboisement en commençant par les CPR (chantier populaire de reboisement) où il y a eu l’adhésion populaire dans des campagnes de volontariat. En 1970, on est passé à une étape supérieure où il y a eu le déploiement des CPR à grande échelle à travers les villes et les campagnes. En l’an 2000, l’Algérie a lancé son PNR (Plan national de reboisement) pour planter tous azimut une variété d’arbres dont les fruitiers issus des pépinières montées pour cet objectif en mobilisant les moyens matériels et humains. « Depuis, l’Algérie compte un milliard d’arbres et plans reboisés », estime-t-il.
Hamid Mecheri
