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Sellal, aujourd’hui en Arabie Saoudite : Une visite stratégique

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Abdelmalek Sellal, entame, aujourd’hui, une visite officielle en Arabie saoudite de deux jours prévue de longue date et qui s’inscrit – contrairement aux spéculations de sites électroniques à sensation – en droite ligne des rencontres périodiques de « dialogue et de concertation « entre les responsables des deux pays, souligne-t-on auprès du premier ministère.
«Cette visite, qui rentre dans le cadre des rencontres périodiques de dialogue et de concertation entre les responsables des deux pays, permettra d’examiner et d’évaluer l’état des relations bilatérales ainsi que les voies et moyens de leur consolidation dans tous les domaines», précise t-on de même source. Outre les importants entretiens politiques qu’il aura avec de hauts responsables saoudiens, Abdelmalek Sellal assistera à un forum économique qui vise »à encourager les opérateurs des deux pays à développer l’investissement productif et à multiplier les initiatives de partenariats susceptibles de renforcer davantage les relations d’affaires existantes». Les entretiens du Premier ministre dans la capitale saoudienne doivent donner lieu à de très larges échanges de vues sur un certain nombre de questions internationales et régionales d’intérêt commun. Ils devraient également donner lieu à de profonds échanges sur la question du cours du pétrole et la concertation commune pour impulser les prix du baril avant la réunion fin novembre, de l’OPEP à Vienne. Mais déjà et a la faveur de la visite a Alger du ministre saoudien de l’Énergie, Khalid al-Falih, les deux pays se montrent optimistes quant à la conclusion d’un accord lors de la réunion de l’OPEP à Vienne, qui permettra la mise en œuvre de l’accord d’Alger. Lors de ses entretiens avec son homologue saoudien, le ministre algérien de l’Énergie M. Bouterfa a en effet abordé l’évolution des marchés pétroliers et les perspectives de mise en œuvre de l’accord historique d’Alger auquel sont parvenus les membres de l’OPEP le 28 septembre dernier, qui prévoit de réduire la production de l’OPEP à un niveau oscillant entre 32,5 et 33 millions de barils par jour. Les deux ministres «se sont montrés très optimistes quant à la perspective de trouver un accord juste, équilibré et équitable lors de la prochaine réunion de l’OPEP prévue le 30 novembre à Vienne qui viendra concrétiser l’accord d’Alger», selon le communiqué publié a l’issue de ces entretiens. À cet égard M. Bouterfa a déclaré que l’accord d’Alger était déjà en cours de mise en œuvre et que les préparatifs pour la réunion de l’OPEP se déroulaient dans un esprit «constructif et coopératif». «Je suis optimiste. Nous allons, je l’espère, parvenir à un accord collectif à Vienne qui mettra en œuvre la décision d’Alger et qui démontrera que l’OPEP est encore une organisation opérante et active en vue de stabiliser les marchés», a ajouté M. Bouterfa. Pour sa part, le ministre saoudien «a rappelé combien l’accord d’Alger a transformé les marchés pétroliers et a amélioré les relations entre pays membres de l’OPEP en convergeant les opinions et en aboutissant à un accord dont la mise en œuvre est aujourd’hui une nécessité», note le communiqué.» Pour stabiliser les marchés, il est nécessaire de mettre en œuvre l’accord historique d’Alger. Je reste confiant et optimiste de voir la raison l’emporter. Nous arriverons, nous l’espérons, à un accord juste et équilibré qui prenne en considération les événements exceptionnels survenus dans quelques pays membres de l’OPEP et auquel tous contribueront y compris les pays non membres», a déclaré M. Al Falih. De par le poids décisif du royaume saoudien au sein du cartel, lui qui produit près de 12 millions de baril jour, Riyad est un passage obligé pour l’Algérie dans sa démarche visant à ressouder les liens entre les pays membres. Cet optimisme augure de la bonne atmosphère qui prévaut à la visite à Ryad du Premier ministre algérien qui et contrairement a des médias en quête de sensationnel et qui pour la plupart relaient la propagande marocaine, il n’y a jamais eu de froid dans les relations entre les deux pays. Tout au plus des divergences de vue sur l’approche de certaines crises qui secouent le monde arabe. Contrairement à Rabat qui joue les utilités auprès de Ryad dépêchant ses troupes au Yémen, Alger à pour principe cardinal la non intervention et la non ingérence dans les affaires intérieures de pays frères. Ce qui ne veut pas dire que la diplomatie algérienne si elle est sollicitée ne jouera pas un rôle positif pour mettre fin a un conflit qui ne fait qu’aggraver les relations entre pays voisins et frères et dont l’exacerbation ne sert en fin de compte que les ennemis de la nation arabe. Dans un message adressé au roi d’Arabie saoudite, le président Bouteflika avait souligné, en avril dernier, l’attachement de l’Algérie au principe de non-ingérence et le rejet de la guerre comme solution aux conflits. Une position fortement soulignée dans le refus de faire partie de la coalition d’États arabes ayant intervenu militairement sous la houlette saoudienne au Yemen, l’Algérie milite en effet pour une solution politique tant en Syrie qu’au Yémen et Ryad ne reste pas insensible aux arguments d’une diplomatie qui compte dans le monde et qui s’interdit de jeter de l’huile sur le feu comme le font certains pays arabes, dans le seul but d’en tirer des dividendes financiers. La position de l’Algérie est d’autant plus appréciée que le président élu des Etats Unis, Donald Trump s’est déclaré que le règlement de la crise syrienne doit se faire à travers le dialogue le plus large et ne pose pas de préalable à la recherche d’une solution politique. La consolidation des relations entre Ryad et Alger tant au plan économique est le véritable enjeu de la visite de Sellal à Ryad, n’en déplaise aux oiseaux de mauvaise augure dont la fonction essentielle semble être la critique tous azimuts de tout ce qu’entreprend Alger tant au plan intérieur qu’extérieur.
Mokhtar Bendib

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