Accueil ACTUALITÉ SECTEUR DE L’ÉDUCATION : Les syndicats autonomes font front commun

SECTEUR DE L’ÉDUCATION : Les syndicats autonomes font front commun

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Au moment où l’on s’attendait au règlement des problèmes soulevés par les travailleurs de l’éducation, de sorte à mettre un terme à la grève déclenchée depuis novembre 2021 par le Cnapeste suivi de l’UNPEF, force est de constater que la situation est entrain de se compliquer puisque d’autres syndicats du secteur se préparent à mener eux aussi des actions de contestation pour revendiquer la prise en charge de leur doléances.
Il s’agit en effet de l’intersyndicale de l’éducation qui regroupe plusieurs syndicats autonomes du secteur. Dans un communiqué commun rendu public, l’intersyndicale réunie à Blida, a appelé l’ensemble de ses adhérents à la tenue de conseils nationaux urgents afin de tracer le plan du prochain mouvement de contestation devant être enclenché. Lors de cette réunion, précise les signataires du communiqué, il a été surtout question d’aborder les dysfonctionnements du statut particulier des travailleurs, mais surtout de critiquer la méthode de travail du ministère de l’Éducation quant au traitement de ce dossier.
À cet effet, l’intersyndicale a mis en garde contre toute tentative d’élaboration d’un nouveau statut particulier de manière unilatérale, assurant son attachement aux acquis des travailleurs contenus dans l’actuel statut notamment de ce qui a trait aux droits à l’exercice de l’activité syndicale. Il est essentiel de souligner qu’outre les menaces de cette coordination, le secteur est déjà touché par une grève reconductible initiée par le Cnapeste depuis le mois de novembre passé.
Le syndicat qui n’a jusqu’à présent pas eu d’échos favorables quant à sa plateforme de revendication a décidé de durcir son mouvement en boycottant les activités administratives. Une démarche qui a privé de nombreux élèves de leur bulletin du premier trimestre puisque les enseignants affiliés au Cnapest n’ont pas communiqué à l’administration les notes obtenues lors des examens.
Il faut savoir que ce syndicat réclame essentiellement l’ouverture de nouveaux postes budgétaires, l’augmentation des salaires des enseignants pour faire face à la dégradation du pouvoir d’achat, les arriérés non honorés depuis 2018 concernant les promotions et les heures supplémentaires, les promotions gelées depuis trois ans, la revalorisation du point indiciaire, la prime de zone, l’accès au logement et la médecine du travail. Le 10 janvier dernier, c’est le bureau régional de l’Unpef qui a décidé d’organiser une journée de contestation pour dénoncer les conditions de travail dans les wilayas du Sud. Ce syndicat revendique la mise à jour de la prime de zone restée en suspens depuis 2012 en dépit des engagements des responsables à le faire, appelant à cet effet, à sa réactivation avec effet rétroactif depuis l’année de son gel c’est-à-dire depuis 1989.
Il s’est également révolté contre les rythmes scolaires qui ne prennent pas en considération les spécificités des wilayas du Sud, réclamant dans ce sens de mettre en place des mesures urgentes en ce qui concerne notamment l’agenda qui fixe le début et la fin de l’année scolaire ainsi que l’agenda des examens officiels de fin de cycles, des examens trimestriels et des vacances.
Ania Nch

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