Le parti d’extrême droite Rassemblement national (RN) est arrivé en tête du premier tour des élections législatives françaises, selon les résultats provisoires publiés hier, par le ministère français de l’Intérieur. Selon le ministère, sans compter les voix de ses alliés, le RN a recueilli à lui seul 9.377.109 voix et a obtenu 33% des suffrages.
Trente-sept candidats du RN ont obtenu plus de 50 % des voix et ont été élus députés, selon les résultats annoncés, hier. Arrivée en seconde position, l’alliance électorale des partis de gauche, soit le Nouveau Front Populaire a recueilli 8.974.463 voix, soit 28,5% des suffrages, avec 32 membres du FP élus, « une percée notable » selon les observateurs de la scène politique française, alors que la coalition du président français Emmanuel Macron est arrivée à la troisième place, avec 6 425 525 voix et obtenu deux sièges uniquement au premier tour. Un taux de participation record de 66,71 % a été observé lors du premier tour des élections législatives anticipées, en attendant de voir ce que révélera le scrutin du second tour prévu, dimanche prochain, lequel décidera du nombre de députés que chaque camp politique aura à l’Assemblée nationale et lequel des camps aura la majorité absolue ou bien, la formation d’une majorité « alternative » comme l’espère le camp du locataire de l’Elysée. Le ministère français de l’Intérieur sur son site officiel, hier, indique que deux autres sièges ont été décrochés par « DVD droite », des candidats de droite n’appartenant à aucun parti politique, les Républicains ont obtenu un siège et l’Union de l’extrême droite a remporté un siège. Le reste des sièges, soit 502, seront disputés lors du deuxième tour de ces législatives anticipées qui aura lieu le 07 juillet courant. Selon les projections établis par les instituts de sondage, l’extrême droite, arrivée en tête lors du premier tour avec 33% des suffrages, « pourrait obtenir entre 255 et 295 des sièges à l’Assemblée nationale ». Toutefois, les appels se multiplient pour faire barrage contre une victoire retentissante de l’extrême droite, invitant les candidats arrivée à la troisième place de désister au profit de tout candidat n’étant pas du parti extrémiste le RN, comme c’est le cas de l’appel du nouveau Front Populaire, lequel appel n’ayant pas une ambigüité.
Ce qui n’est pas le cas, pour les autres, dont le camp du président Macron, qui dans leur appel, invitent à ne pas glisser l’urne en faveur d’un candidat RN, et aussi pour le candidat du mouvement de gauche, La France Insoumise, une des composantes du NFP, car comme l’ont déclaré certains responsables de la famille politique de Macron, « ce sont des extrémistes de la gauche». Dans la soirée de dimanche, le président Emmanuel Macron, en première ligne, a demandé à ses partisans, à constituer « un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour » pour faire barrage contre le Rassemblement national Pour rappel, plus de 49,3 millions de Français étaient appelés aux urnes, dimanche, pour le premier tour des élections législatives anticipées, un scrutin qui fait suite à la dissolution de l’Assemblée nationale sur fond de victoire historique de l’extrême droite lors des élections européennes, le 9 juin dernier. Quelque 4009 candidats étaient en lice pour gagner 577 sièges à l’Assemblée nationale. Le taux de participation était de 66,71%, le 30 juin, selon le ministère de l’Intérieur, soit près de 20 points supplémentaires par rapport aux législatives de 2022 qui avaient mobilisé 47,51% du corps électoral.
R. I.
