Selon la nouvelle instruction n° 10/2016 du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH), relative à la mise en œuvre du calendrier de vaccination, les directeurs de santé de wilaya, des établissements hospitaliers, des établissements publics de santé de proximité ont été destinataires de notes circulaires pour entamer le programme de vaccination à compter du mois d’avril 2016.
à Aïn-Témouchent, c’est le service épidémiologique (SEMEP) en étroite collaboration avec les unités de dépistage sanitaire (UDS) qui devaient lancer cette opération d’envergure nationale de vaccination, considérée comme une des préoccupations majeures du MSPRH. Il est tout à fait clair que la vaccination des enfants en Algérie constitue une composante essentielle du droit à la santé et qu’elle a pour but de réduire d’une manière significative le taux de mortalité attribuable aux maladies cibles contrôlables par la vaccination. C’est en ce début de rentrée scolaire que le corps médical et paramédical relevant du secteur de la santé de Béni-Saf a lancé le programme à travers les établissements scolaires relevant de sa compétence territoriale. Selon nos sources d’information, le calendrier se poursuivra jusqu’au 02 novembre prochain et touchera essentiellement les trois catégories d’âges allant de 5 à 10 ans (préscolaire et primaire), 11à13 ans (moyen) et 17 à18 ans (secondaire). La couverture vaccinale visera également des rappels à effectuer contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP). Mettant en application les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avertissements prenant compte de la nouvelle situation épidémiologique sur le plan mondial, d’une part, et des avancées technologiques dans le domaine des vaccins, d’autre part. Cette explication venant du dispositif de mise en œuvre définit aussi les modalités méthodologiques à suivre et à appliquer lors de la mise en route du calendrier de vaccination, a tenu à préciser un représentant du dispositif à Aïn-Témouchent. Interrogé sur le retard mis dans le lancement de la campagne qui devait avoir lieu en avril 2016, un autre cadre a noté qu’il fallait réunir l’ensemble des moyens adéquats et efficients dont avait besoin le dispositif à Béni-Saf. Aussi l’intervalle a coïncidé avec la période des examens de fin d’année qui ont été avancés, exceptionnellement. A titre indicatif, il est utile de rappeler que durant l’année scolaire 2014-2015, les UDS avaient concentré le gros de leurs troupes dans une campagne massive qui avait touché environ 18 000 élèves, soit un pourcentage estimé à 99% de la population scolarisée, selon le Docteur Hamdi, chef d’unité de médecine préventive. Le calendrier tel qu’il est défini, note notre source d’information, prévoit a priori ce qui est convenu d’appeler vaccination de classes cibles . On entend par ce vocable les classes de première année de chaque cycle primaire, moyen et secondaire. Dans l’ensemble, le corps médical requis devrait cibler les élèves du primaire pour la vaccination contre la poliomyélite, la rougeole, ceux du moyen et du secondaire contre la diphtérie et le tétanos. En sus, les visites médicales systématiques dont bénéficient les élèves ciblés par ce programme seront prises en charge par les UDS qui sont encadrées par des équipes médicales constituées de psychologues et d’agents paramédicaux. Sans crier victoire dès le début, il est utile de noter que le dispositif tel qu’il est conçu doit avoir les moyens de sa politique conformément aux orientations de l’OMS. Enfin, la Fédération des associations des parents d’élèves et d’autres associations ne doivent pas se sentir non concernées par ce programme d’intérêt national.
Boualem Belhadri