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Salon international des équipements et services pour l’hôtellerie : quelle place pour le produit local ?

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Le coup d’envoi de la 9e édition du Salon international des équipements et services pour l’hôtellerie, la restauration et les collectivités a été donné hier, à l’esplanade de l’hôtel Hiltone, à Alger, pour s’étaler jusqu’au 15 janvier. Inaugurée par la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Nouria-Yamina Zerhouni, cette manifestation enregistre la participation de sept pays étrangers, en quête de nouveaux marchés en Algérie. Pas moins de 200 marques sont au rendez-vous, reparties sur 70 stands, et regroupées en trois pavillons : le pavillon des équipements de modernisation des services liés à d’hôtellerie et de restauration, le pavillon de la formation dans les métiers de tourisme, ainsi qu’un espace dédié aux métiers de la bouche, tels que l’art de la table, et les produits de terroir. Cependant, l’on constate la domination des exposants et produits étrangers, ainsi que des sociétés importatrices nationales, face aux producteurs locaux. La ministre du Tourisme, écoutant les doléances des exposants, a été apostrophée par une représentante d’une société locale de production des produits d’hôtellerie personnalisés. L’exposante a déploré que, malgré les potentialités existantes, l’Algérie continue d’importer le champoing d’hôtellerie du Maroc ! Et d’ajouter qu’il est temps d’encourager les producteurs locaux qui peuvent, selon ses dires, satisfaire la demande nationale, en la matière.
Cette piste s’impose après les mesures de contrôle de nos importations engagées par le ministère du Commerce, ainsi que la détermination de l’Algérie à construire une économie diversifiée, dans le contexte de la chute des prix du pétrole. Un autre exposant, spécialisé dans les produis de literie et d’hôtellerie, a énuméré des problèmes liés à la cherté du foncier pour l’extension du champ d’activité, sans oublier la lenteur administrative. Et à la ministre d’encourager, à chaque fois, les entreprises à investir en Algérie, où le besoin demeure très important, vu les projets de taille inscrits dans les programmes du gouvernement. Non loin de là, un opérateur souligne des difficultés de dédouanement des nouveaux matériels technologiques, utilisés généralement dans la sécurité des hôtels. Déplorant que des services de douane bloquent le matériel, pendant des mois, pour la seule raison qu’ils ne connaissent pas souvent les nouveaux appareils qu’ils contrôlent. Un autre exposant étranger, que nous avons approché, estime que la Tunisie intéresse beaucoup plus les investisseurs que l’Algérie, bien que le marché dans cette dernière est juteux. Il déplore des difficultés liées à l’environnement d’investissement, dont la lenteur administrative et la cherté du foncier. En effet, malgré la volonté affichée des autorités de booster le secteur du tourisme, en engageant des mesures incitatives, plusieurs facteurs repoussent, aujourd’hui, les investisseurs, qu’ils soient algériens ou bien étrangers. Yamina Zerhouni a rappelé que le marché algérien exprime un besoin accru dans du tourisme, en sachant que plus de 800 projets ont été retenus pour la réalisation, et dont 400 sont en cours. Plus de 79 structures hôtelières ont été réceptionnées en 2014, et 28 sont actuellement en cours de réalisation, a ajouté la ministre, en marge de la visite. La ministre a rappelé que parmi les procédures engagées, pour inciter à l’investissement dans le secteur, figure l’exonération des taxes de dédouanement au profit des opérateurs hôteliers. L’autre mesure consiste en l’encouragement des crédits bancaires, et ce, en baissant le taux d’intérêt à 3,5% pour les investisseurs du sud du pays, et à 4% pour les investisseurs du Nord. Abordant la chute des prix du pétrole, la ministre rassure que son secteur n’est pas concerné par les mesures d’austérité, et tous les projets seront maintenus dans ce secteur prioritaire. Pour rappel, le secteur du tourisme, vu les structures en projet, générera, à moyen terme, pas moins de 25 000 posters d’emploi. Un besoin que les écoles et centres de formation, au nombre insuffisant, approuveront des difficultés à satisfaire.
Salim Nasri

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