Accueil À LA UNE SAHARA OCCIDENTAL : Le Maroc réactive sa politique de la terre brûlée

SAHARA OCCIDENTAL : Le Maroc réactive sa politique de la terre brûlée

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Le système colonial marocain de peuplement au Sahara occidental a récemment été exposé au grand jour, mettant en lumière une nouvelle phase de la politique répressive menée par les autorités marocaines dans les territoires sahraouis occupés.
L’Association sahraouie des victimes de graves violations des droits de l’Homme (ASVDH) a dénoncé les récentes démolitions massives d’habitations de citoyens sahraouis dans la région d’Azmeïlat el-Guezlan, à la périphérie de la ville de Laâyoune occupée. Ces actes de violence et de destruction ont déclenché une alerte auprès de la communauté internationale, qui est appelée à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à cette politique de punition collective. L’ASVDH qualifie cette démolition comme étant une « violation flagrante » des droits humains, visant à forcer le déplacement des populations sahraouies et à modifier la composition démographique du territoire. Ces démolitions, loin d’être des incidents isolés, s’inscrivent dans une « stratégie systématique de déplacement forcé », un processus qui vise à renforcer le peuplement marocain dans la région. Cette politique a pour objectif ultime d’annexer illégalement le Sahara occidental, territoire non autonome et en attente de décolonisation, reconnu comme tel par l’Assemblée générale des Nations unies. Le communiqué de l’ASVDH rappelle que la présence du Maroc dans cette région constitue une occupation militaire illégale, qui impose des obligations juridiques internationales, notamment la protection de la population civile, conformément à la quatrième Convention de Genève et au Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Face à la gravité de la situation, l’ASVDH a lancé un appel urgent à la communauté internationale, en particulier aux Nations unies et au Comité international de la Croix Rouge, pour qu’elles interviennent immédiatement afin de protéger les habitants sahraouis de cette politique de punition collective. L’association a insisté sur le fait que ces actes doivent être considérés comme un « crime prémédité » visant à écraser la résistance sahraouie et à forcer la population locale à accepter le projet de colonisation du Maroc. Les médias sahraouis ont rapporté plusieurs témoignages concernant ces démolitions, soulignant qu’elles ne sont pas un acte isolé, mais font partie d’une série d’opérations coordonnées destinées à « restreindre » les droits des Sahraouis et à les « étouffer » afin de les contraindre à accepter l’occupation marocaine. Ces opérations ont été perçues comme une tentative de forcer les Sahraouis à renoncer à leur droit à l’autodétermination et à se soumettre à l’occupation. Le Sahara occidental est un territoire colonisé depuis 1975, dont la décolonisation reste un enjeu majeur de la politique internationale. Le droit à l’autodétermination des Sahraouis, reconnu par les Nations unies, est constamment mis à mal par les actions du Maroc, qui persiste à maintenir son occupation illégale. Le Maroc a intensifié, ces dernières années, sa politique de colonisation en encourageant l’installation de colons marocains dans les territoires occupés, dans le but de changer définitivement la configuration démographique de la région. Les démolitions des habitations sahraouies, qu’elles soient liées à l’expulsion de familles ou à la destruction de leurs propriétés, ne font qu’aggraver la souffrance des populations sahraouies, qui subissent déjà les conséquences d’une occupation violente et injuste. La communauté internationale doit désormais prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ces violations des droits humains et garantir aux Sahraouis le droit de vivre dans la dignité et la sécurité sur leur terre. L’ASVDH et plusieurs autres organisations ont appelé à une mobilisation internationale plus forte pour faire face à la politique de colonisation du Maroc et protéger la population sahraouie. Il est urgent que la communauté internationale agisse avant que les dommages causés par ces opérations de démolition et de déplacement forcé ne deviennent irréversibles. La justice, la paix et la décolonisation du Sahara occidental ne peuvent attendre plus longtemps. Les Sahraouis, soutenus par les organisations de défense des droits humains, continuent de résister à cette occupation illégale, en attendant le jour où la communauté internationale interviendra de manière décisive pour garantir leurs droits fondamentaux et leur autodétermination.
M. Seghilani

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