L’Algérie retrouve enfin les arcanes de la Confédération africaine de football. Après une absence de huit ans, le président de la FAF et ministre des Sports Walid Sadi, signe le retour de notre pays dans le très stratégique comité exécutif de la CAF. Lorsque son nom a été prononcé hier, lors de la 14e AGEX tenue au Caire, dans la liste finale des nouveaux membres de l’exécutif de l’instance du football africain, Sadi a eu droit à une remarquable standing ovation. Plébiscité haut la main, il retrouve ainsi le siège occupé par Mohamed Raouraoua, l’ancien homme d’influence et de réseaux au sein de la CAF, ancien patron de la FAF et ancien membre exécutif de la FIFA. Ce dernier a quitté le Comex en 2017 après de bons et loyaux services accomplis durant trois longs mandats. Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que Walid Sadi, qui a travaillé sous sa coupe au sein de la FAF, a l’étoffe, l’aura et l’expérience de son mentor pour faire le poids dans la CAF. Il a le profil et son parcours parle de lui. Son CV, duquel nous tirons quelques éléments, témoigne de cet a priori : Après avoir fait ses premières classes dans la FAF en tant que membre du bureau fédéral, il a gravi les échelons pour devenir, en 2023, le patron de la FAF. Il sera rapidement réélu pour un nouveau mandat qui court jusqu’à 2029. Sa carte de visite lui permit le contact facile et lui a ouvert la porte des bureaux des présidents de la CAF et de la FIFA. Jouissant du soutien des hautes autorités du pays, la preuve lui a été donnée en novembre 2024 en lui confiant le poste de ministre des Sports. Pour quelle mission ? D’abord, il ne faut pas être un fin observateur pour savoir que le président Abdelmadjid Tebboune veut mettre en place une véritable diplomatie sportive nationale. Un soft power qui s’inscrit dans une vision stratégique qui repose sur le sport, entre autres, comme outil. Au-delà du football, le Président souhaite un retour en fanfare de l’action sportive algérienne. Son soutien aux élites, les distinctions qu’il accorde à nos champions ainsi que son interaction avec le monde sportif national en sont la preuve. Sur ce registre, Sadi, en plus de redynamiser le Sport national- ce qui est une condition sine qua non pour la suite- a la charge de faire rayonner l’Algérie sur la scène sportive africaine et internationale.
Donc, Sadi n’est pas seulement le porte-parole du football algérien, mais il est désormais dans l’étoffe du diplomate sportif national en chef. Charge à lui de défendre son pays au sein d’une instance footballistique où tous les coups sont permis pour avoir gain de cause. Sadi aura surtout l’occasion de braver, en tête-à-tête et dans les arcanes de la CAF, ceux qui se croient les maîtres des lieux.
Farid Guellil