Le marché de l’automobile en Algérie connait une stagnation depuis quelques années, surtout que le dossier de l’importation est à l’arrêt, en souffrance de décisions de la part des autorités. Ce qui a engendré une augmentation des prix des voitures, mêmes celles d’occasion.
Face à cette situation, qui pénalise le citoyen et les concessionnaires automobiles, le Gouvernement a décidé l’été dernier d’alléger les conditions contenues dans le cahier les charges de l’importation des véhicules neufs afin de permettre aux concessionnaires d’avoir plus de chance dans la prochaine étape du processus d’importation qui devra intervenir avant le 31 décembre en cours. Pour cela, et lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné la révision immédiate du cahier des charges fixant les conditions d’importation des véhicules et l’accélération de l’annonce des concessionnaires agréés. Tebboune a insisté sur l’impératif de fournir un réseau de services après-vente, au niveau régional et dans les grandes villes, en tant que condition pour accepter les dossiers des concessionnaires, en rappelant dans ce sens, que la loi n’interdisait pas l’importation individuelle des voitures.
Notant que la prochaine révision du cahier des charges devra porter sur la révision de la possibilité permettant aux étrangers de participer à l’importation conformément à la règle 51-49. La priorité sera donc accordée aux partenaires ayant les accords de libre-échange avec l’Algérie. Il pourra également s’agir de la révision de l’article 4 obligeant le concessionnaire automobile à l’obtention d’un seul agrément et la représentation de seulement deux marques automobiles. Et la révision de l’article 3 qui devra porter sur la nécessité de la suppression du troisième alinéa relatif au « régime des quotas à l’importation ». Ces changements ont été apparus dans une correspondance du Premier ministère datée du 19 juin 2021 adressée aux départements de l’Industrie et du Commerce précise la nécessité de conformer l’activité de l’importation automobile à l’accord de partenariat avec l’union européenne, notamment dans son article 100. Il s’agit ici de plusieurs dispositions notamment en ce qui concerne l’importation des véhicules neufs.
« Les instructions du Président doivent être appliquées à la lettre »
À cet égard, l’ancien président de l’Association des concessionnaires automobiles, Youssef Nabache, a affirmé que les décisions prises par le président de la République à ce sujet sont claires, et que les responsables doivent commencer l’application de ces instructions à la lettre sur le terrain. En outre, Nabache prévoit une baisse des prix des voitures après l’importation et la stabilité du marché. « Les services concernés doivent accorder les agréments aux concessionnaire pour qu’ils puissent commencer à importer et résoudre le problème des voitures en Algérie » dit-il, avant d’assurer : «les prix vont baisser jusqu’à 20% avec le début des importations ».
Sarah Oubraham