Accueil ACTUALITÉ Réunion du Conseil de sécurité sur le Sahara Occidental : Quand le...

Réunion du Conseil de sécurité sur le Sahara Occidental : Quand le rôle de la France s’oppose au respect des droits légitimes du peuple sahraoui

0

Un projet de résolution sur le Sahara occidental, dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite aux Nations unies, est sur la table du Conseil de sécurité, appelé à assumer ses responsabilités, en matière de préservation de la paix et de la Sécurité internationales, en s’appuyant sur les principes et les textes de la Charte de l’ONU, lesquelles consacrent l’application du droit du peuple sahraoui, à l’autodétermination, pour en finir avec le système politique colonial marocain, au Sahara occidental.

Par la prorogation, par le Conseil de sécurité , du Mandat de la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), les membres de ce conseil, notamment les cinq pays permanents sont appelés, aujourd’hui, plus qu’avant, à permettre à cette mission d’accomplir pleinement la tâche pour laquelle, elle a été créée, dans le cadre du cessez-le-feu sous l’égide de l’ONU, entre le Maroc et le Front Polisario, en vue de la tenue du référendum d’autodétermination. Et c’est à ce stade là que la communauté internationale doit faire valoir la force du Droit international sur le droit de la force et des intérêts, ce dernier fait perdurer un système colonial, le dernier sur le continent africain, figurant sur l’agenda de l’ONU et de l’Union africaine (UA). Le Maroc qui persiste, dans ses tergiversations, avec le soutien inconditionnel principalement de Paris et de Madrid, exclut toute perspective de règlement du conflit qui l’oppose au Front Polisario, sur le Sahara occidental, sur la base de la légalité internationale, adopte ainsi une posture, en opposition avec la Minurso, le Conseil de sécurité, la quatrième commission des questions politiques de l’Onu, l’Assemblée générale de l’ONU, de l’Institution africaine UA, et aussi de l’envoyé personnel du SG de l’ONU, pour le Sahara occidental, Horst Köhler. Ce sont là la nature et la teneur des positions de Rabat, qui se manifestent, à chaque réunion du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental, à travers le rôle que joue, principalement le membre permanent détenteur du Véto ; la France en l’occurrence, en vue de faire perdurer le conflit, en violation du Droit international. Alors que dans l’espace européen, où la France, est un acteur pesant, au sein de l’Union européenne, le respect du droit et des lois a fait valoir le droit du peuple sahraoui sur l’illégalité de la présence marocaine au Sahara occidental, à travers la décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne, (CJUE) relative à l’exclusion des territoires sahraouis, de tout Accord bilatérale entre l’UE, ses membres et le Maroc, la France persiste à promouvoir cette illégalité au sein du Conseil de Sécurité, en violation de la Charte de l’ONU. Le Front Polisario qui dans ses positions exprimées et ses documents transmis à l’ONU, s’est et s’engage, dans le cadre des efforts de l’ONU, pour le règlement pacifique du conflit qui l’oppose à Rabat, à s’y inscrire, les blocages et les manœuvres marocaines, sont à l’origine du non règlement à ce jour, de la décolonisation du Sahara occidental. Ce qui a été à l’origine de l’échecs des missions des prédécesseurs de Horst Köhler, principalement, les deux américains, James Baker, et des années après lui, Christopher Ross. Pour l’ambassadeur permanent de la France au Conseil de sécurité, après les appels incessants du peuple sahraoui, à travers notamment son seul et légitime représentant le Front Polisario, à faire appliquer le droit international au Sahara occidental, à la veille de la réunion du CS, il a été appelé autant que son président Emmanuel Macron, dans une lettre signée par plus d’une centaine de personnalités internationales, universitaires, chercheurs, intellectuels, dont des français, à «corriger» la position de son pays, pour qu’elle soit conforme au Droit international et donc au bénéfice du droit au Sahara occidental et du peuple sahraoui à l’autodétermination. Les signataires ayant souligné dans leur lettre, à Macron, «la lourde responsabilité de la France » dans le blocage du parachèvement de la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite à l’ONU, le Sahara occidental, occupée par le Maroc, depuis 1975, date de son invasion militaire de ce territoire.

Manœuvres et tergiversations marocaines pour faire perdurer sa colonisation des territoires sahraouis et sa violation de la légalité internationale
Alors que depuis le lancement du processus des Nations unies, pour venir à bout , sur la base de la légalité internationale, notamment la Résolution 15-14, octroyant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le Maroc, bousculé par ses défaites politico-diplomatique et de surcroit juridiques, a repris ses anciens airs, pour maintenir ses tergiversations, notamment ceux datant du Roi Hassen II, qui pourtant n’ont pas apporter les fruits escomptés. Si du temps du père de Mohamed V/, le Palais Royal, s’est dérobé, de ses engagements paraphés, sous l’égide de l’ONU, avec le Front Polisario, en concluant un cessez-le-feu, pour la tenue du référendum, voilà, que le Makhzen, revient, sur cet accord, pour lui donner, sa propre lecture, après l’avoir lu et signé, début années 90. Alors qu’il gesticule autour du contenu du dit Accord de cessez-le-feu, ces dernières semaines, criant «il y a violation» de certains de ces articles, par la partie sahraouie, c’est à partir des Nations unies que la mise au point et la réponse lui a été donnée.
Réaffirmant, jeudi dernier, à New York que les territoires sahraouis libérés, Bir Lahlou et Tifariti, ne faisaient pas partie d’une zone tampon, comme l’a laissé entendre Rabat, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stephane Dujarric,a souligné que « nous pouvons dire que ni la localité de Bir Lahlou ni celle de Tifariti ne se trouvent dans la bande tampon » a-t-il, déclaré, lors de son point de presse quotidien. Alors que sur le site de l’ONU, notamment dans le dernier rapport de son SG remis au conseil de sécurité, il a été accompagné par la carte géographique du Sahara occidental, montrant notamment l’emplacement des postes de la Minurso, dans les territoires libérées, ceux derrière le mur érrigé par le Maroc séparant en deux les territoires sahraouis, le porte parole de l’ONU a, par sa déclaration, invité la diplomatie marocaine à corriger sa lecture de la carte géographique du Sahara occidental, avant de s’aventurer à faire des déclarations ou soumettre tout document, à ce propos. Aveuglé par son obstination à demeurer le maitre des lieux, Rabat s’engouffre dans ses campagnes mensongères et sitôt elle est rattrapée par la réalité incontournable, celle de l’illégalité de la présence du Maroc au Sahara occidental.
Laquelle réalité est à l’origine des réunions du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental, et que ces membres sont appelés à assumer leur responsabilité et leurs engagements envers le peuple sahraoui et l’ensemble des pays membres de l’ONU qui, faut-il le rappeler, aucun ne reconnait la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, y compris la France, l’allié de Rabat dans sa colonisation de ce territoire et que le peuple sahraoui lutte pour son droit à l’autodétermination.
Karima Bennour

Article précédentIl était sous les feux de la rampe : Raouraoua dribble tout le monde et cautionne Zetchi
Article suivantPrisonniers politiques sahraouis : Le Drian interpellé sur la grève de la faim de Claude Mangin