Accueil ACTUALITÉ Réunion de l’intersyndicale, aujourd’hui : Vers la radicalisation de la contestation !

Réunion de l’intersyndicale, aujourd’hui : Vers la radicalisation de la contestation !

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La réunion décisive des 13 syndicats autonomes contestataires de la mesure prise par le gouvernement de supprimer la retraite anticipée se tiendra aujourd’hui à Alger.

Les membres de l’intersyndicale devront lors de ce rendez-vous débattre des actions à entreprendre pour faire fléchir la position du gouvernement. La tendance est à la radicalisation de la contestation. Plusieurs possibilités avaient été retenues samedi dernier et aujourd’hui il sera question de trancher de manière à ce que tous les syndicats puissent être d’accord. L’intersyndicale devra annoncer, en effet, dans les prochaines heures, sa décision définitive. Optera-t-elle pour une grève de trois jours reconductible, pour des rassemblements de wilayas, une marche nationale ou bien pour une grève ouverte et illimitée ? Le secrétaire général du Conseil des lycées d’Algérie, Idir Achour, qui indique de la tenue de la réunion au siège du SNPSP à Alger précise qu’il sera essentiellement question de fixer les durées des méthodes de contestation à adopter. Pour ce qui est du CLA qui a organisé son conseil national, hier, notre interlocuteur souligne que la majorité des coordinateurs de wilayas ont appelé dans leur PV pour une grève de trois jours reconductible chaque semaine. « La demande va également vers une grève illimitée accompagnée par des actions de rue », ajoute-t-il. Pour Idir Achour, il est clair que le gouvernement persiste dans son entêtement à maintenir la suppression de la retraite anticipée puisque le projet est en vue d’être soumis à l’Assemblée populaire nationale la fin de ce mois en cours. Devant cet état de fait, l’intersyndicale continuera, également à se battre jusqu’à obtenir gain de cause, a soutenu le représentant du CLA. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPEST) ayant tenu, pour sa part, son conseil national le 1er novembre dernier fait part de sa détermination et sa volonté à poursuivre le mouvement de contestation entamé le 18 octobre dernier. Pour le syndicat, la décision du gouvernement d’aller vers l’abrogation de la retraite proportionnelle sans condition d’âge poussera à l’explosion du front social qui serait actuellement en «ébullition».
«La dangereuse fuite en avant des responsables accentue ce danger », prévient le coordinateur national du CNAPEST, oulha Salim. De ce fait, le syndicat qui se dit pourtant « valoriser la stabilité et la paix sociale » ne compte pas abandonner sa lutte pour la préservation des droits des enseignants et des travailleurs du secteur de l’éducation. Les membres du bureau national du CNAPEST décident, dans cette optique, de poursuivre les actions de contestation de manière plus radicale. De son côté, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) souligne que ses propositions ont bien été formulées et seront soumises aujourd’hui à l’intersyndicale. Selon son secrétaire général, Lyes Merabet, les nouvelles actions qui seront adoptées seront
« en tout cas » différentes et plus radicales. Concernant, d’autre part, l’annonce du ministère de la Santé quant à l’organisation d’un cycle de rencontres entre la commission centrale chargée du dialogue et de suivi avec l’ensemble des syndicats du secteur durant tout le mois de novembre, notre interlocuteur précise que pour le moment le SNPSP n’a été destinataire d’aucun courrier officiel. Qualifiant la procédure de positive et de rassurante, Lyes Merabet, a rappelé que la dernière rencontre l’ayant regroupé avec la tutelle remontait au 20 octobre 2015. Et d’ajouter : la tutelle faisait dans « la sélectivité » dans ces rencontres avec les partenaires sociaux.
Il a également rappelé que dans le cadre du mouvement de contestation contre la suppression de la retraite anticipée, le ministère de la Santé avait reçu le syndicat des paramédicaux alors qu’il n’en était rien pour le SNPSP. Pourtant les revendications étaient les mêmes, s’étonne-t-il. À titre de rappel, l’intersyndicale représentée par plusieurs secteurs de la Fonction publique était l’initiatrice d’une grève cyclique observée les 18, le 19, le 24 et le 25 du mois d’octobre. Celle-ci revendique l’annulation du projet de loi relatif à la retraite ainsi qu’à l’association des syndicats autonomes dans l’élaboration du nouveau code de travail.
Ania Nait Chalal

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