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Retrait de confiance au gouvernement tunsiein de Habib Essid : le Parlement en séance plénière

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Déclarant devant les parlementaires tunisiens que «tout changement dans le gouvernement a des effets négatifs sur la situation interne du pays», le chef de l’exécutif, Habib Essid, a lancé, hier, devant les députés : «Je ne suis pas là pour vous convaincre. Je suis sûr que vous n’allez pas voter pour le gouvernement», a-t-il affirmé.

Choisissant d’aller, de lui-même, devant les parlementaires, après avoir annoncé qu’il était prêt à démissionner, en réaction à la décision annoncée, le 2 juin dernier, par le président tunisien, d’aller vers la formation d’un gouvernement d’union, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a tenu sa séance plénière, hier, sur le tard dans la soirée, pour décider du retrait de confiance au gouvernement d’Habib Essid. C’est suite à la proposition du chef de l’État tunisien, à propos de laquelle Habib Essid a déclaré, hier devant les députés, que «l’initiative de Baji Caïd-Essebsi a été présentée au mauvais moment» et, a-t-il ajouté,«a entravé plusieurs projets», l’intervenant a présenté son bilan de 17 mois à la tête du staff gouvernemental formé, après la Présidentielle tunisienne remportée par Beji Caïd-Essebsi. Même si dans son discours, l’intervenant a longuement discouru sur la vie politico-économique, sociale et les défis auxquels son pays est confronté,  citant la corruption et le terrorisme, Habib Essid n’a pas reçu l’aval du Parlement pour demeurer au poste qu’il occupait depuis plus d’une année et demie. Quatre jours avant la tenue, hier, de la séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), qu’a présidée, hier le président de son conseil, Mohamed En-Nacer, en présence des ministres de Habib Essid et de 186 députés, sur les 217 que compte le Parlement, le chef du gouvernement a réuni, mercredi dernier, son équipe gouvernemental, la dernière, d’une série qu’il a eue à présider durant 17 mois, à la tête de l’exécutif tunisien, et après le retrait de confiance décidé, tard hier, par les parlementaires, le gouvernement d’Essid assurera la gestion des affaires courantes, jusqu’à la nomination d’un successeur à Habib Essid. Le président de l’ARP, Mohamed En-Nacer, a annoncé, hier, peu après 13h, la suspension de la séance plénière consacrée à la question de confiance au gouvernement Habib Essid, avant de préciser que 68 députés prendront la parole à la reprise des travaux, à partir de 15 heures. Les débats et les réponses du chef du gouvernement se sont poursuivis, à l’heure ou nous mettons sous presse, pour prendre fin, comme l’a prévu, le président du Parlement «très tard, dans la nuit (hier :ndlr)», a indiqué Mohamed En-Naceur. Après le vote du Parlement, les consultations, concertations et de surcroît des tractations vont s’intensifier davantage entre les acteurs politiques, notamment ceux du parti de Nidaa Tounes, du président tunisien et du mouvement de Rachid Ghenouchi, entamées, depuis le début juin dernier, date de la décision précitée du chef de l’État, et en prévision de l’éventuel départ de Habib Essid de la direction du gouvernement. Affaibli par les turbulences et les tensions marquant la vie organique, et par conséquent politique, le parti Nidaa Tounes a perdu, depuis des sièges à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), dont le premier bénéficiaire de la crise secouant ce parti, est le parti islamiste de Ghenouchi, qui prend les règnes de l’ARP, après les avoir perdues, lors des législatives de 2014. Si des partis politiques n’ont cessé d’exprimer leur opposition aux décisions du gouvernement de Habib Essid et de critiquer notamment l’absence de volonté politique de celui-ci dans son traitement des problèmes qui se posent à la Tunisie,  comme l’ont souligné, notamment les députés du Front populaire, depuis le 2 juin denier, plusieurs partis, dont ceux formant la coalition gouvernementale, dont Nidaa Tounes et Ennahda, ont annoncé, bien avant-hier, leur intention de ne pas renouveler leur confiance au cabinet ministériel d’Essid. Rappelons que l’ARP a tenue, hier, sa séance plénière, en réponse à la correspondance qu’il leur a adressée, le 20 juillet dernier, sollicitant une demande de vote de confiance, à son exécutif, conformément à la Constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée. Le pays qui entame la phase de la gestion des affaires courantes, par le staff gouvernemental de Habib Essid, jusqu’à la formation d’un nouveau exécutif d’union nationale, se verra faire face à davantage de difficultés, notamment d’ordre économique, lequel secteur peine à se lancer, depuis les évènements qu’a connus le pays. Sur un autre plan relatif aux questions sécuritaires, les services de sécurité, dont l’Institution militaire, menant une lutte implacable contre le terrorisme, a réussi à neutraliser des terroristes, notamment ces derniers jours. Deux terroristes ont été tués, mercredi dernier, par l’armée tunisienne dans le nord-ouest du pays, a indiqué, le ministère de la Défense tunisien, indiquant que des unités militaires, renforcées par des éléments de la Garde nationale ont réussi «à abattre deux terroristes lors d’opérations de ratissage au niveau de Oued-Massouj (…) à Jendouba». L’opération s’est soldée par la saisie de deux fusils Steyr appartenant à la Douane tunisienne, tout comme des munitions, des sacs à dos, des vêtements, des téléphones portables et près de 1 500 dinars (un peu plus de 600 euros), alors que les recherches se poursuivent pour neutraliser, est-il indiqué, «le reste du groupe retranché dans la région».
Karima Bennour

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