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REPARTIS DANS 15 000 ZONES D’OMBRE : 9 millions d’Algériens souffrent des tares du service public

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Le plan d’urgence en cours d’élaboration pour la prise en charge des besoins des habitants des régions enclavées, ou plus connues sous l’appellation « zones d’ombre » sera lancé prochainement, a fait savoir, hier, le premier ministre, Abdelaziz Djerad, dans un entretien accordé à l’APS.

Le plan d’urgence en question, qui intervient en vue de réduire les inégalités de développement à travers l’ensemble du territoire national, portera essentiellement sur le « règlement des problèmes urgents » de développement, sur la base de la cartographie réalisé par le gouvernement, identifiant « pour la première fois », selon Djerad, les zones et régions enclavées, où l’accès des citoyens aux services publics, notamment de base, est quasiment absent ou en deçà des attentes de la population. Des services publics en matière de soin, de transport, l’amélioration et l’accès aux prestations de services des différentes administrations, « Sonelgaz, les Postes et télécommunication etc., approvisionnement en gaz naturel et l’électricité, l’accès à l’eau potable, l’amélioration de l’état des routes et la réalisation d’autres projets au niveau local, transport scolaire et même universitaire… Autant de services publics qui font défaut dans des régions et zones de l’intérieur et du Sud du pays, rendant les conditions de vie des citoyens difficiles et insurmontables en l’absence, longtemps, d’une vision stratégique, en matière de développement socio-économique en direction de ces régions. La cartographie identifiant les différentes zones du pays visées par le plan d’urgence que le gouvernement s’apprête à lancer «prochainement » a permis de révéler, « plus de 15 000 zones d’ombre » où sont , selon le Premier ministre, « 9 millions d’habitants, soit un cinquième de la population » concernés par un service public médiocre, ou absence de celui-ci, quand il ne souffre pas de dysfonctionnement. Alors qu’ils sont 9 millions à travers le pays, selon le chiffre avancé par le chef de l’exécutif , à subir les conséquences « de la disparité dans le développement des territoires et de graves dysfonctionnements au niveau de l’accès aux services publics de base», cette situation critique touche 1,3 millions d’algériens dans le Sud du pays, 4,5 millions de citoyens et 3,2, respectivement, dans la partie Nord du pays et dans les Hauts Plateaux qui payent les frais d’une gestion chaotique des préoccupations de la vie socio-économique et culturelle des algériens, voire même du non-respect d’’articles de la Constitution, dont principalement celui consacrant la nature sociale de l’État algérien. Pour le premier ministre, Djerrad, le plan d’action d’urgence pour désenclaver les zones d’ombre, par des réponses urgentes aux problèmes récurrents auxquels font face les 9 millions de citoyens réparties dans les 15000 régions selon la cartographie précitée par le chef de l’exécutif. Ce dernier a déclaré, hier, que « l’État a hérité de la gouvernance antérieure d’une situation catastrophique » marquée, entre autres, cite Djerad, « par une fragilisation de la situation sociale de notre pays » à travers, poursuit-il « les disparités dans le développement des territoires et de graves dysfonctionnements au niveau de l’accès des citoyens aux services publics de base ». Une situation « catastrophique » à cause « d’une gouvernance antérieure », a précisé le Premier ministre, en référence au règne de Boureflika, durant 20 ans, période ayant connu des recettes financières colossales, sans résultats concrets sur le développement de l’activité productive du pays, demeurant à ce jour dépendant à plus de 90% des ventes du baril du pétrole, de l’amélioration des conditions de vie socio-économique des algériens et de l’amélioration de l’accessibilité des services publics à tout citoyen, dont ceux vivant dans les 15000 zones identifiées et concernées par le plan en question du gouvernement de Djerad.
Karima Bennour

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