L’objectif principal pour les responsables libyens présents, aujourd’hui, dans la capitale française, dans le cadre d’une rencontre internationale sur la Libye, sous l’égide des Nations unies, est d’arriver à se mettre d’accord, sur bon nombre de points, dont principalement un texte, relatif à un calendrier des élections dans ce pays, et de s’engager sur cette voie.
Un calendrier sur les élections libyennes, selon le plan des Nations unies, (ONU), avant la fin de l’année en cours, traduisant ainsi l’engagement de l’ensemble des acteurs de la scène libyenne, devant le peuple libyen, en premier lieu et la communauté internationale, dans un processus de sortie de crise, permettant à ce pays de sortir du chaos qui le mine, depuis plus de sept ans. La rencontre de Paris, sera suivie, dans moins de trois mois, d’une autre, selon la présidence française, pour examiner le suivi de l’accord et des engagements des acteurs libyens, conclut au terme de la réunion d’aujourd’hui, dans la capitale française, en vue « de mettre chacun devant ses responsabilités» selon la même source. Il est à noter que le rendez-vous de Paris, verra la présence de l’ensemble des principaux acteurs de la scène libyenne, acteurs libyens, à savoir : le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale de Libye, Fayez al-Sarraj, le chef de l’armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Haftar, le président du Haut Conseil d’État libyen, Khaled al-Mechri, le président de la Chambre des représentants, Aguila Salah Issa, ainsi que des chefs de milices, dont le chef des brigades de Misrata, et des responsables qui viennent de toutes les villes libyennes. Après les multiples rencontres entre les acteurs libyens et le responsable onusien, du dossier Libyen, Ghassane Salamé, outre les efforts consentis par les pays composant la Tripartite sur la Libye : Algérie, Égypte et Tunisie, respectivement et collectivement ainsi que celle de l’Union africaine, la Conférence de Paris sur la Libye, verra leur participation ainsi que celle des membres du Conseil de sécurité, de l’Union européenne, et de la Ligue arabe outre une vingtaine de pays. L’Algérie sera représentée à ce rendez-vous en France, sur la Libye, par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, désigné par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Il est à rappeler que la réunion des frères libyens, dans la capitale française, intervient, après une semaine du briefing de l’émissaire onusien pour la Libye, Ghassan Salamé, devant le Conseil de sécurité, lundi dernier, et la réunion Tripratite d’Alger, des pays voisins à la Libye : l’Algérie, l’Égypte et la Tunisie. Lors de son briefing avec les membres du Conseil de sécurité, Ghassane Salamé avait indiqué que «certains points de consensus issus d’un vaste processus de consultations inclusives, menées dans différentes villes (libyennes :NDLR) commencent à prendre forme » avant de relever qu’au «au cœur de l’opinion publique, se manifeste un fort désir de renouvellement de la scène politique, d’affirmation du pouvoir local et de retour à une vie normale avec des institutions ordinaires». De son côté, la tripartite d’Alger, sur la Libye, a réitéré au terme des travaux des chefs de la diplomatie algérienne, égyptienne et tunisienne, respectivement Abdelakder Messahel, Sameh Chokri et Khemaies Jhinaoui, «la nécessité de la mise en œuvre du plan d’action onusien pour la résolution de la crise libyenne et d’assurer les conditions propices à son accélération.» À Alger, les ministres des Affaires étrangères ont averti que «tout retard dans la résolution de la crise ouvrira la voie à davantage d’escalade, de violence, de terrorisme et de conflits» saluant à cette occasion «les avancées enregistrées vers la réconciliation» et ce, malgré «les désaccords sur l’Accord politique» ont-ils précisé. La rencontre de Paris, qui se tient sous l’égide de L’ONU, a tenu à préciser la présidence française, verra l’adoption d ‘«un texte de l’Accord» qui sera selon, l’Élysée, «court et simple avec quelques grands principes » visant des objectifs, parmi lesquels «la simplification des institutions libyennes, le renforcement de la sécurité, l’unification des forces de sécurité libyennes, l’engagement de tenir les élections avant la fin de l’année et la garantie de leur bon déroulement dans la transparence», selon la même source. Il est à rappeler que l’Algérie, dans ses efforts pour aider les libyens à renouer avec la vie politico-institutionnelle a et continue de promouvoir l’approche politique favorisant le dialogue inter-libyen et inclusif, seul et unique option pour les libyens, pour pouvoir dégager la solution politique à l’abri des ingérences et des interférences étrangères, lesquelles sont à l’origine des divergences porteurses de risques majeurs pour le destin de la Libye et de son peuple.
Karima Bennour