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Remaniement, décryptage

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Le meilleur programme que le Chef de l’État compte mettre en œuvre au cours de sa mandature est tributaire de la qualité des ministres qui en seront chargés dans chacun des secteurs. C’est pourquoi et avant toute autre chose, la priorité est dans le choix des futurs membres du gouvernement. La question a été abordée lors de son entrevue périodique, diffusée samedi dernier, avec des représentants des médias nationaux. D’abord la réponse du président de la République a été programmatique. Il a expliqué qu’il comptait faire démarrer les activités de l’exécutif renouvelé « sur les chapeaux de roues » dès le début de 2025. Il a précisé qu’il lui faut, au préalable, chercher et trouver les meilleures compétences parmi les hommes et les femmes du pays. Sans exclure la reconduction des ministres qui ont donné les preuves de leurs aptitudes « au service des citoyens ». Mais sans exclure, non plus, que les ministres qui ont fait preuve de capacités limitées seront remerciés. L’amplitude du futur gouvernement n’a pas été évoquée par ses intervieweurs. On ne sait donc pas si le nombre de 31 ministres que compte le gouvernement actuel sera maintenu ou pas. On ne sait pas non plus si le Président compte créer des secrétariats d’État ou des ministres-délégués. L’autre question qui n’a pas été posée est celle de la parité hommes-femmes.
Le gouvernement sortant compte 5 femmes sur 31 ministres. Tout en précisant que la parité pour la parité n’a pas de sens et que les critères de qualification valent aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Cela dit, reste la question que beaucoup d’observateurs se posent et qui est le moment où le Chef de l’État compte procéder au remaniement ? À la question de savoir si le remaniement aura lieu « aux environs de la fin de l’année (en cours) », le président Abdelmadjid Tebboune a répondu « avant la fin de l’année ». Pour être plus précis, il a poursuivi en disant « après le débat sur le projet de loi de Finances 2025 ». Lequel débat, prévu par la Constitution, peut durer 60 jours au Parlement. Soucieux d’être encore plus précis, le président a ajouté que le futur gouvernement pourrait être nommé « une fois le PLF 2025 sur le bureau de l’Assemblée nationale ». Ce qui rend le remaniement tout proche. Chacun sait que dès son approbation par le Conseil des ministres, le PLF est transmis à l’APN. Dès lors, on peut avancer, sur la base des propos du Président, que le remaniement pourrait intervenir vers la fin de ce mois d’octobre ou au début du mois de novembre. Sans pour autant aller vite en besogne et dire que puisque le gouvernement sera remplacé alors que le PLF 2025 sera en débat au Parlement, le maintien du ministre des Finances actuel s’impose. Ce serait ignorer la participation des cadres du ministère des Finances à la confection de ce dossier. Parmi ces cadres, une « perle rare » peut s’y trouver. Donc pas d’extrapolation. Une chose est sûre, le président Tebboune veut aller vite durant ce mandat. Les trainards ne pourront pas prendre ce « train » !
Zouhir Mebarki

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