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RELANCE ÉCONOMIQUE : L’État se prépare à la période post-Covid

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Le gouvernement veut avoir plus de visibilité et se doter d’outils d’aide à la décision en vue de relancer l’économie nationale. Il a procédé à l’installation d’un groupe de travail pour l’évaluation de l’impact généré par la pandémie du Coronavirus sur la situation économique et financière du pays. Ce groupe de travail est composé de représentants de départements ministériels d’activité économique. Il aura pour mission de réaliser un rapport incluant de proposer des mesures à entreprendre allant dans le sens de relancer et dynamiser l’activité économique, en garantissant le retour à la croissance positive et à la poursuite du plan de travail du gouvernement. Le ministre des finances, Aymen Benabderrahmane, a déclaré, lors de la cérémonie d’installation du groupe d’experts, « une fois le rapport finalisé, le gouvernement aura de la visibilité pour prendre les décisions nécessaires dans l’objectif de surmonter la situation difficile et de relancer l’activité économique, à l’exception des secteurs de l’Agriculture et de l’Industrie pharmaceutique, ces deux derniers, ayant sauvé la face de l’économie nationale ». Le ministre avait insisté sur l’intérêt qu’accorde l’État à la diversification économique à travers la préservation des entreprises économiques génératrices de richesse et sur l’encouragement de l’investissement productif hors hydrocarbures. Par ailleurs, le ministre est revenu sur les mesures urgentes prises par l’Algérie pour limiter les effets de la double crise (sanitaire et baisse des recettes pétrolières). Benabderrahmane a indiqué, dans ce sens, que « les autorités avaient opté à préserver le pouvoir d’achat des citoyens et sauver les entreprises économiques en instaurant des procédures fiscales simplifiées, ainsi qu’en rationalisant les dépenses publiques et en accordant des avantages et des subventions aux sociétés en difficulté ». Le ministre a précisé que l’Algérie avait acquis des équipements de protection pour 17,7 milliards de dinars, accordé des allocations exceptionnelles pour les travailleurs de 99,2 mds DA et initié des actions de solidarité et d’aides financières pour les familles des travailleurs exerçant des professions libérales vulnérables, à hauteur de 73,1 mds DA. Cependant, en dépit de leur coût élevé, ces mesures n’ont pas suscité la satisfaction auprès du patronat. En effet, la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) opte carrément pour une « amnistie fiscale ». Au sein de ses 62 propositions pour la réussite du plan de relance de l’économie nationale, la CAPC propose le « relèvement du plafond du chiffre d’affaires des entreprises et des activités soumises à l’impôt forfaitaire unique (IFU) à 50 millions DA/an contre le paiement d’une taxe de 5%/an tout en renforçant les contrôles ». Elle demande également de « contenir l’application de l’IFU aux artisans et petits commerces, alors que les autres activités émargeant à l’IFU actuellement doivent être évalués sur le réel ». Il y a lieu de noter, dans ce contexte, que des spécialistes relèvent que la démarche des autorités reste « nettement sociale ». Selon eux, « l’État doit impérativement en finir avec l’idée de l’amnistie, qui encourage les employeurs et les employés à ne rien faire ». Il ne doit pas, non plus, « accorder des facilités sans études ni contrôles », d’autant plus que les nombreux cas d’allègements octroyés jusque-là n’ont pas eu d’effet sur le terrain. En assurant l’accompagnement de toutes les entreprises, il doit donner la priorité à celles qui produisent, qui recrutent ou encore qui arrivent à exporter les produits locaux. On aurait dû s’attendre à un plan de relance basé sur le financement de l’acte d’entreprendre (PME, Start-up…), par le biais des banques et établissements financiers, et ce, à l’image de ce qui est fait dans de très nombreux pays à travers le monde. L’État pourrait les aider en renflouant leurs caisses, en les incitant à baisser le taux d’intérêt et en leur apportant ses garanties pour l’octroi de lignes de crédits. D’autre part, les spécialistes appellent à l’urgence d’élaborer « un plan global d’intégration de l’informel dans la sphère économique légale ». Un segment du commerce estimé à des milliards de dinars qui échappe au fisc et qui fragilise notre économie en inondant nos marchés par des produits d’importation souvent de mauvaise qualité et présentant des risques pour la santé publique.
L. A.

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