Le premier congrès du Tajamoue amel el Djazair (TAJ) se tient depuis hier et jusqu’à demain lundi, à l’École supérieure de tourisme d’Aïn Benian (Alger). Plus de 2 000 congressistes ont pris par à ce premier congrès. Sans véritables enjeux, puisque la veille même de l’ouverture de ce congrès, vendredi, Amar Ghoul, qui dirige le parti depuis sa fondation, a été annoncé à sa propre succession pour un nouveau mandat. Un congrès qui intervient avant la tenue, aujourd’hui, de la rencontre des chefs de partis de l’Alliance présidentielle, dont TAJ fait partie aux côtés du FLN, RND et MPA. Ce congrès devrait donc entériner et clarifier l’initiative lancée récemment par le chef de TAJ sur «une conférence nationale entre partis du gouvernement et de l’opposition sous le patronage du président de la République». Une rencontre qui devrait mettre le point sur les appels «de report des élections présidentielles» prévues en avril 2019. Incarnant le courant islamiste modéré, TAJ, qui soutient le président Abdelaziz Bouteflika pour un nouveau mandat, a été fondé suite à la défection de son fondateur, Amar Ghoul, du Hamas historique qui est aujourd’hui le MSP. Sous le slogan : « Ensemble pour un consensus national pour relever les défis et construire l’Algérie», le congrès de TAJ verra la présence, en plus des responsables du parti et ses militants, des chefs de partis politiques, des personnalités nationales, des députés, des organisations de masse ainsi que des représentants du corps diplomatique accrédités en Algérie. Lors de son discours d’ouverture, Amar Ghoul a beaucoup insisté hier sur «la sauvegarde du pays en valorisant les acquis afin de dépasser les difficultés et contraintes, remporter les défis et corriger les insuffisances». «Nous avons des réalisations et un côté positif, et nous avons aussi des erreurs et fautes. Mais la conjoncture actuelle nous impose de s’armer de courage et travailler à protéger le pays (…) car le plus important est de refaire ce qu’il y a à refaire», a déclaré Ghoul. Il a défendu également son adhésion à l’Alliance présidentielle en considérant que «c’est notre lieu naturel et notre place qui correspond le mieux à nos principes de parti», poursuivant que l’alliance représente «un partenariat durable et stratégique dans l’engagement de la stabilité du pays».
Hamid Mecheri