De fil en aiguille, les dossiers inhérents au passé historique de la colonisation française en Algérie se délient l’un derrière l’autre.
Outre l’appel à la reconnaissance des crimes coloniaux, le rapatriement des crânes des résistants algériens et la récupération des archives détenues par la France, le ministre Tayeb Zitouni ouvre un nouveau chapitre de la Guerre de Libération nationale qu’est le dossier des disparus.
Les services du ministère des Moudjahidine ont recensé quelque 2 100 martyrs portés disparus. Des cas dont «on ne connait aucun lieu d’enterrement et que nous considérons aujourd’hui comme des personnes portées disparues faute de sépultures ou d’identification exactes de leur lieux d’enterrement», a-t-il affirmé hier depuis la wilaya de Médéa.
En effet, en pleine Guerre de Libération nationale, plusieurs moudjahidine ont été signalés disparus après avoir été arrêtés par les services et les officiers de l’armée française. Beaucoup parmi ceux conduits dans des centres de concentration ou de tortures n’ont plus donné signe de vie. Alors morts ou encore en vie, leurs familles n’ont cessé de chercher la vérité sur le sort réservé aux leurs. Un dossier mémoriel parmi tant qu’autres donc qu’il en appelle au dénuement entre les deux pays et lequel incombe d’abord à la responsabilité de la France d’engager des efforts en ce sens.
Sur ce, le ministre des Moudjahidine n’en pense pas moins d’un dossier qui «bénéficie du même intérêt accordé à celui relatif à la récupération des crânes des chouhadas, détenus en France».
Farid G.