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Réaction du FFS : «L’armée ne peut être que la garante du respect du processus de transition»

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«Il faut retourner au principe entériné depuis le Congrès de Soummam portant sur le primat du politique sur le militaire. Un principe qui n’a jamais été appliqué depuis 1962 », a lancé hier le coordinateur de l’instance présidentielle du FFS, commentant l’appel de l’Institution militaire à appliquer l’article 102.
Pour le FFS, l’Institution militaire devra «assumer son rôle et ses missions, dans la préservation et la défense de  l’unité du peuple, la sécurité nationale et l’intégrité territoriale » , et de préciser que l’Armée, «ne peut être que la garante du respect du processus de transition». À l’occasion d’une conférence de presse du parti, tenue hier et à laquelle ont pris part le premier secrétaire, Hakim Belahcel et d’autres secrétaires fédéraux. Pour Ali Laski «Avec l’article 102, on veut aller à l’intérim du système, mais le peuple ne se laissera pas faire» a-t-il lancé, avant d’ajouter que «le peuple demande le changement du système et non pas le changement dans le système, et c’est le peuple qui le demande et non pas le FFS », a-t-il expliqué. Ainsi Laskri recommande qu’il « faut répondre au peuple et de ne pas prendre des risques de créer le chaos en Algérie ». Son collègue, Hakim Belahcel, est allé plus loin dans ses réponses à Gaïd Salah. « Il n’y a pas que l’article 102 qui peut solutionner la crise », a-t-il abondé, ajoutant, en faisant référence de l’initiative que le FFS a dévoilé hier, que » celle-ci «apporte un démenti formel qu’il y a bien des solutions qu’on peut faire avec l’ensemble des Algériens, pour pouvoir dépasser». Tout au long du point de presse, animé par les responsables du FFS, il n’a pas été question des dernières informations et nouvelles donnes survenues, sur la scène nationale, dont principalement, l’annonce de l’application des articles 07 et 08, en plus de l’article 102 annoncé, mardi dernier, par Gaïd Salah. Par ailleurs, le FFS a énuméré hier les mesures qu’il préconise dans son initiative appelée « L’initiative politique pour l’avènement de la deuxième République», et ce, afin de sortir de la crise politique actuelle. Il s’agit de l’instauration d’un dialogue par la tenue d’«une conférence souveraine avec la participation de tous les acteurs politiques et sociaux, les syndicats autonomes, les personnalités indépendantes, les universitaires et les représentants du mouvement citoyen dans toutes ses composantes ». Pour y parvenir, le FFS compte entamer aujourd’hui des démarches à leurs directions en vue de mener des pourparlers pour l’organisation de la conférence dont il fait part. Autre mesure, mettre en place des institutions de transition qui «seront chargées de gérer une période de transition» qui soit la plus courte possible, sans que le FFS fixe, dans sa proposition, sa durée. Cela se fera à travers la mise en place de deux instances, celle de «la Convention nationale de Suivi et de Contrôle de la Transition», une  instance souveraine, selon Le FFS, «durant la période de transition et sa composition sera définie par les participants à la conférence de dialogue ». Elle sera chargée notamment de veiller à l’application effective des mesures prises en commun accord et au strict respect des engagements contenus dans le pacte politique». Le FFS préconise également l’installation d’une «Instance de suppléance »qui sera chargée de «représenter l’État et de légiférer par ordonnance sur les questions d’intérêt national, d’orienter et de surveiller le gouvernement de transition avec l’approbation de CNSCT (convention nationale de suivi et contrôle de la transition)». L’initiative du FFS stipule aussi «un gouvernement de transition» qui sera « investi par la convention nationale devant laquelle il est responsable, il est chargé de mettre en œuvre les délibérations et les recommandations de celle-ci et expédier les affaires courantes». Enfin, le FFS propose de dissoudre l’APN et le Conseil de la nation, et selon ses propositions, l’élection d’une Assemblée Constituante devra avoir lieu avant la fin de l’année 2019.
Hamid Mecheri

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