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Rapport US sur la traite des personnes : des informations erronées et fallacieuses, selon Alger

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Le classement de l’Algérie, par le département d’État américain, dans son rapport sur la traite des personnes dans la «catégorie 3» a été accueilli avec «un profond regret» par Alger, a relevé le ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué, soulignant que la teneur du document américain «est loin de résulter d’une évaluation rigoureuse de la situation» relative à la traite des personnes en Algérie.

Fléau, faut-il le préciser est étranger aux coutumes et traditions de la société algérienne. Le département d’État américain dans son rapport, le 16ème du genre, s’est contenté, encore une fois de classer, l’Algérie, dans la catégorie précitée, avec des États, qui selon les rédacteurs du document «ne se conforment pas pleinement aux normes minimales pour l’éradication de la traite des personnes, ne font pas d’efforts pour atteindre cet objectif», alors que l’Algérie, rappelle le département ministériel de Ramtane Lamamra «a mis en œuvre un arsenal juridique pour incriminer tous les crimes et délits liés à la criminalité internationale dans le cadre du code pénal» est-il précisé, avec des peines, «sévères contres ceux qui se rendent coupables de tels délits» a ajouté la même source. Le ministère des Affaires étrangères, qui dans sa réaction au dit rapport américain déplore l’appréciation faite par Washnigton, qui est «loin de résulter d’une évaluation rigoureuse de la situation» affirme que le Département américain « continue de puiser surabondamment à des sources approximatives et manquant de crédibilité» et « de se fonder sur des informations erronées, voire fallacieuses» a ajouté la même source. Poursuivant le département ministériel de Ramatane Lamamra, n’ a pas manqué de relever, que l’étude qui «ne prend pas l’exacte mesure des efforts significatifs consentis» par l’Algérie, en matière de prévention de la traite des personnes, «ne rend certainement pas justice à la posture claire et active qui est celle de l’État algérien sur cette problématique dans son ensemble», indiquant, que ce phénomène «est marginal» en Algérie, car, «étranger aux valeurs et coutumes de la société algérienne», souligne la même source. L’approche algérienne en matière de prévention et de lutte contre la traite des personnes répond à sa stratégie globale, concernant la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue, dont leurs réseaux criminels organisés font dans le trafic et la traite des personnes, comme souligné, dans le rapport des Nations unies de 2009, sur le phénomène de la traite des personnes, auquel sont confrontés même des pays occidentaux, selon l’ONU. L’institution onusienne a en effet, indiqué, en 2009, que les trafiquants ont des traits communs, la plupart appartiennent à des groupes criminels organisés, et don ceux qui savent comment faire passer des armes et des drogues en contrebande sauront aussi « est-il indiqué « faire passer des gens clandestinement» a indiqué l’ONU. Dans sa politique en matière de prévention et de lutte contre la traite des personnes, phénomène marginal, en Algérie, le MAE a fait savoir, que l’État promue une politique outre en conformité avec les lois en vigueur, sur les plans local ou international, mais aussi, en se référant à ses «convictions intangibles découlant de sa lutte de libération nationale» rappelle le MAE, lequel combat du peuple algérien « a fondamentalement fait droit à la dignité et l’intégrité de la personne humaine». En effet, l’État algérien, indique le MAE «a traduit son engagement à lutter, avec détermination, contre ce fléau par la mise en œuvre d’une stratégie nationale en la matière», annonçant par la même occasion «l’élévation prochaine du Comité interministériel chargé de coordonner les activités liées à la prévention et à la lutte contre la traite des personnes en Comité national», lequel sera sous l’autorité du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, «pour en rehausser les capacités et l’efficacité» rappelle-t-on.
En plus de la traduction effective de la politique nationale en matière de prévention et de lutte contre la traite des personnes, le comité en question, aura, pour principales missions outre le suivi, de l’application des instruments juridiques internationaux y afférant et ratifiés par Alger, il sera aussi question de coopération et d’échange avec les différents organismes locaux et internationaux ainsi que la réalisation de programmes de formation et de sensibilisation sur ce phénomène. Rappelant que dans sa conception et la conduite de ses politiques internes et internationales, Alger «veille scrupuleusement à une cohérence et à une constance qu’elle souhaite pouvoir partager avec tous ses partenaires internationaux» en vue «d’assurer ensemble un avenir qualitativement meilleur à tous les peuples du monde», affirme la même source. Rappelons qu’après l’abrogation du commerce international d’esclaves au XIXe siècle, des tentatives ont été faites pour prévenir la traite des personnes, notamment avec l’Arrangement international de 1904 en vue d’assurer une protection efficace contre le trafic criminel connu sous le nom de traite des blanches et ce n’est qu’en décembre 2003, qui est entré en vigueur le Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, qui s’inscrit dans la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée, lequel Protocole a été signé par 117 gouvernements, dont 41 en Afrique, en 2009. Dans le but de protéger et d’ aider les victimes en respectant pleinement leurs droits fondamentaux”, le Protocole vise à promouvoir la coopération entre les États dans la lutte contre la traite des personnes et cet instrument appelle les gouvernements signataires à adopter, pour rappel, des mesures globales de lutte contre la traite des personnes, à fournir une aide, des conseils et une assistance au rapatriement des victimes de la traite des personnes et à améliorer les échanges d’informations ainsi que la coopération transfrontière. La loi 09-01 du 25 février 2009 modifiant et complétant l’Ordonnance 66-156 du 8 juin 1966 portant code pénal interdit, pour rappel «l’exploitation de la prostitution d’autrui ou toutes autres formes d’exploitation sexuelle, l’exploitation d’autrui dans la mendicité, le travail ou service forcé, l’esclavage ou les pratiques similaires à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes» et considère comme traite des personnes, est-il préciser dans le texte de loi «le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil d’une ou plusieurs personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par l’enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiement ou d’avantages afin d’obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation». Des peines d’emprisonnement allant de trois à 20 ans, et d’une amende financière de 300 000 à deux millions DA, sont prévues, pour toute personne en violation de la loi précitée, etc et en fonction de la nature et de la gravité de l’infraction, faut-il le rappeler.
Karima Bennour

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