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RAMTANE LAMAMRA, VICE-PREMIER MINISTRE ET MINISTRE DES AE : «Nous avons la responsabilité de convaincre ! »

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Fraîchement nommé vice-Premier ministre aussitôt ce même poste eut été créé sous décret présidentiel, Ramtane Lamamra, occupant également le portefeuille des Affaires étrangères, aura la lourde charge d’entamer, au nom du Président et son gouvernement, le dossier du processus de transition politique, dans un contexte de contestations populaires des Algériens sans précédent. S’exprimant hier sur les ondes de la Radio nationale chaîne 3, Lamamra a décortiqué, en langage diplomatique qui s’affranchit de tout ce qui risque de raviver les aspérités pouvoir-opposition, l’offre du Président portant sortie de crise à travers, et d’abord, la mise en place d’une Conférence nationale de consensus incluant toutes les parties, sensibilités et forces vives de la Nation. Une réunion où «tout est discutable» en dehors des constantes nationales et du caractère républicain de l’État, délimité comme terrain de jeu, celui qui a été nommé, mi-février dernièr déjà, ministre d’État, Conseiller diplomatique du Président. Au plan forme, comme expliqué par Lamamra, «le gouvernement n’est pas l’organisateur, il souhaite être un facilitateur», et, en veut-il preuve à ce rôle de «médiateur », le fait que la répartition de la représentation entre les différentes parties soit «équitable », entre, pour ne citer, en premier lieu, le volet politique, les partis de l’Alliance et ceux de l’Opposition, à savoir, auxquels s’ajouteront les organisations de la société civile, personnalités et compétences nationales, aussi bien à l’intérieur que celles issues de la Communauté nationale à l’étranger. Dans le fond maintenant, il s’agira pour cette conférence, devant remettre ses conclusions avant la fin 2019, du moins comme l’aurait souhaité Lamamra, d’«élaborer une nouvelle Constitution» introduisant les grandes lignes de la «2ème République», alors que la mise en place d’une Assemblée constituante, comme revendiquée par des partis de l’Opposition, «je suis tenté de dire qu’il s’agit de la part du président Bouteflika d’une réponse à cette attente», estime l’ancien ambassadeur. Qu’en est-il de l’élection présidentielle anticipée devant intervenir après la fin de ce processus ? «Une Commission électorale indépendante sera créée et sera compétente sur tout le processus électoral alors que le ministère de l’Intérieur aura juste un rôle technique et administratif, d’appoint et de soutien à cette nouvelle commission», répond Lamamra, détaillant qu’il conviendrait aux participants à cette conférence de fixer la date de cette échéance. «Une fois cette élection organisée, le président Bouteflika remettra formellement les clés du Palais d’El Mouradia à son successeur élu librement par le peuple», répond l’invité de la Radio algérienne comme pour rassurer la voix du peuple et celle de l’opposition qui dénoncent une «prolongation du 4e mandat du Président», lorsqu’encore on appelle au changement radical du système et le départ de celui en place. «Dialoguons pour transcender des conjonctures difficiles», «Les marches nous motivent pour aller vite dans le sens voulu par le peuple», cite Lamamra, qui exclut toute dissolution du Parlement, assure que les institutions «poursuivront leur fonctionnement normal jusqu’à l’élection d’un nouveau Président » alors que le Gouvernement, «aura la responsabilité de convaincre et l’obligation de résultats.»

Farid Guellil

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