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Ramadhan, le bon signe

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Cette année, les préparatifs du mois sacré de Ramadhan ont permis de découvrir un bon signe. Il est de taille. Mais avant, penchons-nous sur les chantiers en cours pour permettre aux citoyens de passer ce mois de jeun dans les meilleures conditions possibles. Des chantiers ouverts par plusieurs secteurs ministériels. Cependant, la plus grande charge revient au ministère du commerce intérieur qui organise la disponibilité des produits, leur commercialisation, d’agir contre la pénurie et la spéculation, le contrôle et la stabilité des prix et par corollaire de préserver le pouvoir d’achat, etc. Cette préparation est loin d’être une mince affaire pour le ministre Tayeb Zitouni. Surtout que durant la première semaine, il est de notoriété publique que c’est le consommateur qui, par sa fringale, perturbe les prévisions les plus élaborées de l’offre et de la demande. Ce n’est qu’à partir de la deuxième semaine qu’il commence à maîtriser, quelque peu, ses achats. Non seulement cela réduit le gaspillage mais aussi stabilise le marché tant par la disponibilité des produits que pour la stabilité des prix.
D’autres ministères sont également à pied d’œuvre. Celui de l’Intérieur et des Collectivités locales pour assurer la sécurité des citoyens en ce mois où les esprits se chauffent vite. Les accidents de la route aussi augmentent où le manque de sommeil fait partie des causes principales. Il y a le ministère de l’Hydraulique qui veille à une bonne distribution de l’eau potable dans les foyers. Il y a le ministère de l’Industrie qui veille pour que le segment agro-alimentaire joue le jeu. Pour les fruits et légumes, le ministère de l’Agriculture et celui du Commerce intérieur se donnent la main. Le premier pour la production et le second pour la régularité de l’approvisionnement du marché ainsi que le respect des prix. Depuis plusieurs semaines tous ces secteurs connaissent une intense activité. Pour un mois. Et pourquoi pas pour toute l’année ? Bien sûr il y a la tension artificielle du marché créée par la boulimie du consommateur au cours de ce mois de jeûn qui fait toute la différence. Ce qui n’empêche pas de maintenir en place et de manière durable la plupart des mesures qui sont prises pour le seul mois de Ramadhan. Ceci dit, chacun sait que l’hygiène bat de l’aile au cours du mois sacré. Ce qui implique des initiatives du ministère de la Santé, du ministère de la qualité de la vie et de celui des Affaires religieuses. Non seulement c’est une question de santé publique et de qualité de vie, mais c’est aussi et surtout une obligation religieuse. Quant au bon signe évoqué au début : n’avez-vous pas remarqué qu’on ne parle plus de pain. Le souci aujourd’hui c’est la viande. Quand on passe du pain à la viande cela veut dire que le porte-monnaie est plus rempli. Signe que le pouvoir d’achat a pris des couleurs dans notre pays. Zitouni s’est empressé de rassurer en annonçant l’importation de 28 000 tonnes de viande et plus si nécessaire. Ce détail est un indicateur fiable !
Zouhir Mebarki

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