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RABAT USE DE LA CAF ET DE PAYS AFRICAINS POUR BANALISER SA COLONISATION AU SAHARA OCCIDENTAL : Les manœuvres marocaines en Afrique dénoncées

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L’ouverture par la Côte d’Ivoire, les Comores, la Gambie, la Guinée et le Gabon de consulats dans les territoires occupés du Sahara occidental est un acte dangereux qui viole tous les principes et les textes constitutifs de l’Union africaine (UA), par ces pays et le Maroc, qui est une force occupante du Sahara occidental, selon les Nations unies et l’institution africaine, l’UA. C’est ce qui a été souligné, hier, par l’Ambassadeur de la République arabe sahraoui démocratique (RASD), à Alger. Abdelkader Taleb Omar a qualifié les décisions prises par ces pays africains « de manquement à leurs obligations et leurs engagements » et ainsi ces pays se rendent «complices de l’occupation marocaine au Sahara-occidental ».
Par leurs décisions unilatérales d’ouverture de consulats dans les territoires du Sahara Occidental, encore sous occupation marocaine, ces États africains, affirme l’Ambassadeur sahraoui Abdelkader Taleb Omar,  ont foulé aux pieds d’autres principes et objectifs de l’UA, notamment les textes ayant trait à la non-agression d’un État membre de l’UA à un autre état, membre de l’institution africaine. Il est à rappeler que la République arabe sahraouie démocratique figure parmi les membres fondateurs de l’organisation africaine (OUA) devenue, début des années 2000, l’UA. Pour le diplomate Abdelkader Taleb Omar, la responsabilité de la communauté internationale est entière, dans les violations en cours, par les autorités coloniales marocaines des droits fondamentaux du peuple sahraoui, des violations qui perdurent en raison « de la non tenue à ce jour du droit d’autodétermination du peuple sahraoui » en application des textes et des résolutions de l’ONU.
Les déclarations de l’ambassadeur sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, ont été tenues, lors de la conférence qu’il a animée, hier, conjointement avec le président du Comité algérien national de soutien au peuple sahraoui, (CANASPS), le docteur Saïd Layachi, au Centre d’Information de la RASD, à Alger. Pour l’ex-premier ministre sahraoui, en l’absence également, à ce jour de la nomination du successeur de Horst Köhler, au poste d’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, profite à l’occupant marocain, dans sa politique de fuite en avant et du fait accompli, pensant avec ses alliées, principalement la France, au sein du Conseil de sécurité et de l’Espagne, en finir avec l’application du droit international au Sahara occidental et de la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l’indépendance. Pour le diplomate sahraoui, l’entêtement de Rabat à continuer sur la voie de l’obstruction de la solution pacifique sur la base de la légalité internationale, du conflit opposant le Maroc au Front Polisario, le peuple sahraoui et son représentant unique et légitime le Front Polisario sauront et sont déterminés à reprendre la lutte armée pour en finir avec le joug colonial marocain au Sahara occidental, dernière question, de décolonisation inscrite sur l’agenda de l’ONU.
Rappelant que la RASD a appelé l’Union africaine et ses membres « à prendre des mesures d’urgence » pour amener ces États africains à revenir sur leurs graves décisions d’ouverture de « consulats » dans des villes des territoires sahraouis, sous occupation marocaine. L’ambassadeur a souligné que « de par son droit d’autodéfense garanti par les statuts de l’UA, la charte de l’ONU et les résolutions de la légalité internationale  qui ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental » , l’État sahraoui, poursuit le diplomate «  répondra aux violations de sa souveraineté et du droit de son peuple à l’autodétermination et à l’indépendance » a affirmé l’ambassadeur sahraoui.
Concernant la décision de la CAF de tenir la compétition de la CAN Futsal , à la ville sahraouie Laâyoune, occupée par le Maroc, pour l’ambassadeur Taleb Omar, la CAF a violé le droit international et piétiné l’esprit et les textes de l’UA ainsi que l’histoire des peuples africains dans leurs luttes respectives et solidaires contre le colonialisme outre l’esprit des compétitions sportives, de fraternité et de solidarité. Le patron de la CAF et de ses collaborateurs qui ne sont pas à leurs premières infractions des règles et de mauvaise gestion, devront être rappelés à l’ordre, par l’UA et ses membres ainsi que par la société civile africaine, notamment celle œuvrant à promouvoir le sport pour l’épanouissement des peuples d’Afrique et de la promotion des valeurs, dont la solidarité entre eux, à l’inverse de la décision précitée de la CAF, qui est, selon le président du CNASPS « éminemment politique » en soutien « à l’occupation marocaine du Sahara occidental » a-t-il affirmé, hier. Déjà que le Maroc est en violation des textes constitutifs de l’Union africaine et des textes de l’ONU, en particulier, l’intangibilité des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance conformément à l’article 4 de l’Acte constitutif de l’Union africaine, le système colonial marocain s’inspire et fait sienne la politique coloniale de l’entité sioniste en Palestine.
Sur les pas d’Israël, dans le transfert ou l’ouverture d’ambassades et de consulats de certains pays, à El-Qods occupée, en réponse à la demande et au lobbying israélien, le Maroc procède de la même manière, non sans compter sur le rôle de l’occupant israélien et ses lobbyings en Afrique. Pour le président du CNASPS, le docteur Saïd Layachi, alors que le Palais royal marocain et son Makhzen ont et continuent d’entretenir des relations avec l’entité sioniste, le  Maroc verse aussi « de sommes importantes   pour amener ces pays africains à procéder ainsi» outre de « créer la zizanie au sein de l’UA » institution africaine qui  « est appelée à assumer ses responsabilités notamment à faire respecter ses textes constitutifs par ses membres, et à leur tête le Maroc ».
Affirmant que « l’ADN de l’UA demeure celui qui lui a été instauré par les leaders et les pères de l’africanisme », et donc le rôle premier de l’UA, rappelle-t-il pertinemment, est celui « de répondre aux attentes et préoccupations des peuples d’Afrique, dont celui du Sahara occidental, aspirant à se débarrasser du colonisateur marocain et vivre indépendant et libre » dira-t-il.
Karima Bennour

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