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PROMOTION DE LA PAIX ET DE LA SÉCURITÉ EN AFRIQUE : Le rôle moteur de l’Algérie salué

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Le processus d’Oran, adopté au terme du huitième séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique qui vient de se clôturer,  constitue une véritable feuille de route qui permettra à la diplomatie africaine de parler à l’unisson au sein des instances onusiennes, notamment le Conseil de sécurité et influer sur ses décisions.

Dans son allocution, prononcée au terme des travaux, Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a appelé les pays africains à unir leurs efforts pour parler d’une seule voix au Conseil de sécurité et de tout mettre en œuvre pour éviter les facteurs pouvant nuire à l’unité des rangs de l’Union africaine. « Parler d’une seule voix au niveau des instances internationales, notamment le Conseil de sécurité permettra à l’Afrique d’influer sur les décisions de cette instance », a-t-il indiqué.
C’est là une véritable mise au point adressée aux Etats membres de l’UA qui sont en entrain de mettre en péril la cohésion de ses rangs en tentant, au détriment de sa charte et de ses nombreuses résolutions dénonçant le colonialisme et la politique israéliennes dans le continent, d’accorder le statut d’observateur à l’entité sioniste.
Lamamra qui a appelé les pays africains à rester attachés aux idéaux et valeurs panafricaines a indiqué que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune s’est engagé au nom de l’Algérie à défendre les causes justes sur les scènes africaine et mondiale. « l’Algérie ne ménagera aucun effort pour être à la hauteur des attentes des  pays arabes et africains qui ont approuvé sa candidature au siège de membre non permanent du Conseil de sécurité’, a souligné le chef de la diplomatie algérienne.
Les résolutions adoptées au terme du huitième séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique, constituent une véritable feuille de route qui permettra au continent d’influer sur les décisions des instances internationales, notamment durant cette conjoncture marquée par un clivage  entre pays riches et pays pauvres, ou encore pays de l’hémisphère sud et ceux de l’hémisphère nord ou encore entre les blocs (Chine-Russie), puissances occidentales qui veulent faire de l’Afrique leur territoire de chasse. Cette conjoncture qui nécessite de l’Afrique d’unir ses rangs et son discours porte en elle de nombreux périls qui font peser sur l’Union africaine la menace de l’implosion. Pour sa part, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Othmane El jarandi, a appelé les États membres de l’UA à adopter un seul discours qui permettra au continent de peser de tout son poids dans les décisions internationales qui vont dans le sens de la promotion de la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique. Il a insisté sur le respect, par les Etats membres des résolutions adoptées au terme du séminaire d’Oran. Le ministre angolais des Affaires étrangères, Antonio Tête, a qualifié d’important le processus d’Oran et d’outil permettant la coordination entre les pays du continent au niveau des instances internationales.

Le pari gagnant du retour de notre diplomatie
Le 8e séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique, constitue un véritable succès pour la diplomatie algérienne qui réalise un retour gagnant sur la scène continentale et mondiale. Ce retour a été d’ailleurs salué par l’ambassadeur et commissaire des affaires politiques, de la paix et de la sécurité à l’UA, Bankole Adeoye qui a indiqué que, « l’Algérie continue de jouer son rôle panafricain pour une Afrique meilleure, pacifique et sûre.
Une Afrique des droits de l’Homme, qui garantit le développement durable et les aspirations dont nous avons vraiment besoin. La voix africaine est prépondérante au niveau international et nous avons besoin d’un Etat membre de l’UA de premier plan comme l’Algérie pour jouer ce rôle très spécifique », a-t-il estimé tout en, soulignant « nous aimerions voir l’Algérie continuer à être représentée dans ces mécanismes que,  ce soit au niveau de l’Union africaine ou au niveau international ».

Coordonner la lutte contre le terrorisme
Le Secrétaire général adjoint des opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix  a affirmé pour sa part que, « nous avons tous constaté que les défis du terrorisme évoluaient et que la coopération entre l’ONU et l’UA est un des instruments essentiels pour mieux contenir ce fléau dans le continent africain et le combattre ». D’ailleurs parmi les résolutions adoptées à l’issue des travaux,  l’accent a été mis sur la  nécessité de coordonner la lutte contre ce fléau par un échange d’expérience, l’assèchement de ses sources de financement, le recours aux jeunes, aux femmes et aux imams et hommes du culte pour combattre la cybercriminalité et le terrorisme. Le chargé d’études et de synthèse au cabinet du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Artib Kamel, l’a d’ailleurs rappelé au cours de la conférence de presse qu’il a animée au terme des travaux.   Il y’a lieu de signaler qe les participants ont salué le travail en amont accompli par l’Algérie à travers son représentant, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, « le premier à avoir proposé un tel cadre de rencontre pour renforcer la représentation de l’Union africaine au niveau du Conseil de sécurité ». Ils ont aussi appelé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à poursuivre l’accueil de telles rencontres par l’Algérie, compte tenu du rôle important qu’elle joue dans le renforcement de la cohésion africaine sur des questions justes et décisives.
Slimane B.

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