PROJETS D’INVESTISSEMENT N’EXCÉDANT PAS 10 MILLIARDS DE DA : La gestion dévolue désormais aux walis

La décision devra satisfaire, au plus haut point, les porteurs de projets, eux qui espèrent recevoir, dans les meilleurs délais, une réponse à leurs demandes d’investissement. Désormais, en effet, la gestion des projets dont le montant n’excède pas les 10 milliards de dinars dévolue aux walis et walis délégués, comme prérogative annoncée jeudi, à la clôture des travaux de la rencontre Gouvernement-walis, par le Premier ministre.
«Nous avons décidé d’orienter le dossier de l’investissement du niveau central vers les wilayas. C’est-à-dire, les projets n’excédant pas un montant de 10 milliards de dinars seront traités et approuvés par les walis et walis délégués», a déclaré Ahmed Ouyahia face aux responsables de l’Exécutif territorial. Pour ce faire, un bureau local de l’ANDI (Agence national de développement de l’investissement) sera mis en place dans chaque wilaya pour le traitement des demandes d’investissement.
Dans le même domaine, les walis hériteront également de la gestion et la concession du foncier industriel et touristique, ainsi que l’octroi des avantages financiers au profit des investisseurs. À présent, les walis sont chargés de la bonne exécution du programme de réalisation de 50 zones industrielles (100 milliards de dinars), prévu sur l’ensemble du territoire national. En ce sens, «nous restons à votre écoute pour l’inscription d’autres zones industrielles, si besoin est, pour la promotion de l’activité industrielle», a promis le Premier ministre comme pour rassurer, ses vis-à-vis, du soutien et de l’accompagnement de cette tâche par les autorités centrales.
Toutefois, les walis doivent faire preuve de responsabilité et ne plus se contenter du rôle d’exécuteur des décisions de l’ordonnateur. «Vous êtes un para-gouvernement local. Il vous (walis) reviendra d’aller vers l’investisseur. Chaque wilaya doit promouvoir les potentialités qui lui sont propres et spécifiques. Il faut alléger le poids de la bureaucratie. Les wilayas doivent être concurrentes entre elles pour connaître laquelle a réussi le plus à mobiliser des investissements», a indiqué Ouyahia, qui reste optimiste quant à l’avenir des investissements. Il en veut pour preuve, «plus de 8 000 projets réalisés au niveau national depuis ces derniers 18 mois».
Enfin, à la proposition formulée par les walis lors de cette rencontre, quant à l’octroi de plus d’avantages aux investisseurs, Ouyahia estime que l’Algérie se distingue dans ce domaine. Pour ne pas dire se contenter des mesures en cours dans le pays, qui accorde des avantages durant une période pouvant aller jusqu’à 10 ans.
Farid Guellil