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Programme des 100 locaux par commune à Blida : où en est-on ?

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Lors du lancement de l’opération de réalisation de 100 locaux par commune il y a de cela plusieurs années, des espoirs étaient permis et de nombreux jeunes ayant un métier se voyaient déjà dans l’un de ces locaux, avec une clientèle et gagnant leur vie honnêtement. Les années ont passé et il a fallu l’intervention des autorités de la wilaya, à chaque visite sur le terrain, pour faire avancer, trop lentement d’ailleurs, les travaux. Les lieux d’implantation de ces locaux n’ont obéi, dans la plupart des cas, à aucune étude sérieuse et ce n’est qu’une fois les travaux lancés que les citoyens se sont rendus compte des choix des terrains trop éloignés de la ville, des centres d’intérêts et des autres commerces. Tant bien que mal, les locaux ont été terminés avec des imperfections criardes, dans des endroits impossibles et l’opération d’attribution a commencé. Au début, les locaux ont été boudés par ceux qui avaient un métier et rares sont ceux qui ont déposé des dossiers. Le temps passe et les locaux ont commencé à se dégrader de jour en jour. Les autorités publiques ont alors pris la décision d’en octroyer aussi à des jeunes qui voulaient ouvrir un commerce. Certains marchands exerçant dans l’informel et squattant une place ou un trottoir ont bénéficié d’un local, au premier étage, dans un endroit désert, pour vendre des fruits et légumes ou de petits objets très demandés par les gens. Mais ils ont refusé de s’y rendre car : « qui viendraient jusque-là pour acheter un kilo de pommes ou des légumes ? » ont-ils déclaré. Malgré cela, il y avait de nombreuses personnes qui ont déposé des dossiers, qui ont fait jouer les connaissances et les parents bien placés et se sont vu attribuer un local, pour le garder fermé et le proposer à la location.
Malgré cela, nous trouvons un nombre important de locaux, plus de 60 %, non encore occupés, dégradés, les devantures défoncées et, plus graves encore, hantés par des bandes de jeunes délinquants qui y ramènent des boissons alcoolisées et de la drogue, avec toutes les conséquences que cela entraîne. Quelques rares électriciens autos, des marchands de pièces détachées provenant de la casse ou quelques femmes pratiquant des métiers comme la pâtisserie ou la couture, car ne pouvant se payer les locaux ailleurs, viennent durant la journée puis repartent au milieu de l’après-midi, avec la peur au ventre de revenir le lendemain et ne rien trouver à l’intérieur du local. C’est une perte sèche pour le Trésor public et pour la société, mais il faudrait surtout penser à trouver une solution pour remédier à cet état de fait et en faire profiter ceux qui y trouvent leur compte.
Hadj Mansour

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