L’ambassadeur russe en Algérie, Igor Beliaev, a affirmé, hier, que son pays se tenait prêt à asseoir une coopération avec l’Algérie pour la production du vaccin ‘’Spoutnik V’’ localement, par l’intermédiaire notamment « du fonds souverain russe, en charge de la distribution du le vaccin à l’étranger », a-t-il déclaré, dans un entretien au site russe d’information Sputnik, dans sa version arabe.
Faisant savoir qu’il a déjà discuté de cette question avec le ministres algériens de la Santé et celui de l’Industrie pharmaceutique, le diplomate Igor Beliaev a indiqué que le fonds souverain russe précité «propose plusieurs formes de coopération », dont cite-t-il « l’acquisition directe, le transfert de technologie, la fabrication en commun et la participation aux tests de la troisième phase, qui sont les formules que nous avons proposées à l’Algérie» a-t-il précisé. Rappelons que le taux d’efficacité du vaccin « Spoutnik V était de 95% » et de ce fait «il est l’un les meilleurs vaccins proposés sur le marché international», l’ambassadeur déplore cependant la campagne de dénigrement dont il fait l’objet». Il est à rappeler que la campagne de vaccination en Russie a été entamée il y a plus de trois jours, notamment à Moscou, et des images ont été largement diffusées, montrant même de hauts responsables se faire vacciner, dont le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou. Par ailleurs , alors que les deux vaccins à base d’ARN messager de Pfizer et de Moderna pourraient bientôt être commercialisés en France, le professeur Éric Caumes, de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris ne leur fait que peu confiance en regrettant un manque de «recul nécessaire». Invité, hier, sur France Inter, le professeur Éric Caumes, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, s’est montré sceptique quant aux vaccins de Pfizer et de Moderna à base d’ARN messager, déclarant : « je ne sais pas ce que ça vaut. Je n’ai pas de recul nécessaire. […] Je n’ai toujours pas vu une publication scientifique qui corresponde à ces vaccins ». Donc me vacciner, poursuit-il « avec des produits que je ne connais pas, dont je n’ai des informations que par les communiqués de presse des laboratoires pharmaceutiques, c’est quand même leur faire une confiance aveugle et absolue» a-t-il souligné. Ne manquant pas d’exprimer son intention de se faire vacciner avec d’autres vaccins, citant, « notamment le vaccin chinois », le spécialiste des maladies infectieuses et tropicales considère que «c’est le plus grand progrès de la médecine».
Karima Bennour