Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis l’accent, dimanche lors de la réunion du Conseil des ministres, sur l’impératif d’accorder une importance « majeure et exceptionnelle » au projet de production de phosphate intégré. Fruit d’un partenariat avec la Chine, ce projet gigantesque représente un investissement de près de sept milliards de dollars.
À l’issue d’un exposé sur l’avancement du projet de production de phosphate intégré, le président Tebboune a instruit d’ »accorder une importance majeure et exceptionnelle au suivi strict et sur le terrain de ce projet dont la concrétisation mérite tous les sacrifices, étant l’un des projets phares et décisifs pour le secteur minier dans l’histoire de l’Algérie, contribuant à la diversification de l’économie nationale et à la création d’une nouvelle richesse », précise la même source. À ce propos, le chef de l’État a ordonné d’accélérer « l’aménagement et la réalisation de la ligne ferroviaire Tébessa – Port d’Annaba pour le lancement et la concrétisation effective de ce projet important avec nos partenaires chinois », ajoute le communiqué. L’exploitation effective du phosphate de Bled El-Hedba (Tébessa), dans le cadre du projet intégré d’extraction, de transformation et d’exportation du phosphate vers les marchés mondiaux, débutera, pour rappel, avant la fin de l’année en cours, avait annoncé, depuis Tebessa, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, janvier dernier. Après avoir reçu des explications exhaustives sur ce projet, au siège de la Société des mines de phosphates (Somiphos) au chef-lieu de wilaya, le ministre avait indiqué que le projet était en cours de finalisation, précisant que le dossier final sera prochainement soumis au Conseil des participations de l’État pour approbation et mise en exploitation effective avant la fin de 2022. À cette occasion, Arkab a salué les réalisations de Somiphos en 2021 dans le domaine de l’exportation de phosphate brut vers plusieurs pays, malgré les répercussions de la pandémie de Covid-19, appelant à redoubler d’efforts, à tirer parti des expériences des sociétés leaders en la matière en vue d’augmenter la facture des exportations. L’impératif utilisation des nouveaux mécanismes et techniques dans le domaine de l’enrichissement du minerai de fer extrait des mines de Boukhadra et Ouenza (au nord de Tébessa), a été mis en avant, par le ministre Arkab, janvier dernier, ainsi que le développement des capacités minières pour alimenter le complexe sidérurgique d’El-Hadjar (Annaba) et de cibler de nouveaux marchés, d’autant que les réserves de ces mines sont importantes et que leur exploitation nécessite davantage d’efforts.
R. E.
