À l’approche de la convocation du corps électoral, les partis politiques poursuivent leurs sorties sur le terrain pour défendre leurs opinions et positions concernant les prochaines élections présidentielles du 7 septembre. Le président du Mouvement national El Binaâ Abdelkader Bengrina a répondu hier aux déclarations du SG du FLN concernant son soutien à la candidature du président Tebboune pour les prochaines présidentielles. Lors d’un rassemblement populaire à Oran, Bengrina a fait savoir que « Le Mouvement El-Bina ne s’est mis d’accord avec aucune des composantes politiques sur une déclaration unifiée pour plébisciter le président Abdelmadjid Tebboune », précisant «nous ne monopolisons pas sa candidature », ajoutant que le Mouvement El-Binaa n’est « pas un casseur de pacte ». « Notre décision découle d’une conviction sans avoir négocié avec qui que ce soit, sans attendre de contrepartie, ni avantages et privilèges, encore moins de poste », a-t-il clamé. Bengrina estime que son choix repose sur les réalisations positives du président Tebboune, affirmant que ce dernier a maintenu la pérennité de l’État et a montré une volonté de poursuivre les réformes pour le développement du pays. Car, selon lui, Abdelmadjid Tebboune est capable de mener à bien les grands projets structurants, notamment dans les domaines des mines, des infrastructures et de la gestion des ressources en eau.
Notant de ce fait, que le SG du FLN Abdelkrim Benmbarek, s’est ouvertement attaqué au président du Mouvement El-Binaa pour sa « sortie de piste », du fait que les deux partis avaient scellé, il y a dix jours de cela, une alliance politique pour réaliser un « consensus national et édifier une Algérie forte. » Une alliance mise sur pied avec le Rassemblement national démocratique et le Front El-Moustakbal. Le SG du FLN a affirmé que « la coalition des partis de la majorité pour l’Algérie » a convenu, suite aux travaux de la commission d’experts, de convoquer à nouveau la réunion, dans le cadre d’un conclave, qui aboutirait à une déclaration contenant les signatures des quatre partis. « Ceci non sans avertir celui qui s’écarte de la route », allusion au soutien apporté par le Mouvement El-Binâa, le lendemain de la naissance de cette coalition, à la candidature du président de la République aux élections présidentielles anticipées du 7 septembre prochain.
TAJ annonce sa participation
De son côté, la présidente du parti Tajamoue Amel El Djazaïr (TAJ) Fatma-Zohra Zerouati a annoncé la participation de son parti aux prochaines élections présidentielles. « Nous tiendrons une réunion ultérieurement pour discuter de la question de la participation aux élections présidentielles », a déclaré Zarouati lors d’une conférence de presse tenue, hier au siège du parti à Alger. Elle a expliqué que le parti insiste à chaque fois sur la nécessité de consacrer le respect total et de faire face à tous les défis d’autant plus que « nous approchons d’un moment charnière dans l’histoire de l’Algérie ».
Dans le même contexte, elle a révélé que le parti TAJ « croit à toutes les initiatives constructives pour défendre l’intérêt suprême du pays », et « s’engage avec tous ses militants pour la réussite des prochaines élections présidentielles».
Le FFS dévoilera son candidat le 7 juin prochain
À quelques jours de la convocation du corps électoral prévu le 8 juin, le FFS a fixé la date de son congrès national extraordinaire le 7 juin.
En effet, selon le communiqué du parti, la direction nationale du parti du Front des forces socialistes a tenu, jeudi, une réunion importante sous la présidence du premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, en présence des deux membres de la Co-Présidence de la Commission de préparation du congrès national, Abdennour Dreguini et Ahmed Sili.Durant cette réunion il a été « décidé de convoquer le Congrès national extraordinaire pour l’élection du candidat du parti à l’élection présidentielle le 07 juin 2024 à la mutuelle des travailleurs des matériaux de construction à Zéralda avec l’orientation de tenir une réunion urgente de la commission de préparation du congrès national afin de permettre la bonne préparation de ce rendez-vous et l’envoi des invitations à tous les congressistes pour une participation active à cet événement important», précise le communiqué du parti. En outre, l’accent a été mis sur « la nécessité d’unir les rangs » et « de travailler dans un esprit de collégialité pour assurer le succès du congrès » ainsi que « la réalisation des objectifs liés à la participation du FFS aux prochaines élections».
Le FEM appelle à resserrer les rangs
Le président du Front El Moustakbal, Fateh Boutbig, a appelé, depuis Tamanrasset, à resserrer les rangs pour relever les défis. Boutbig a dit qu’il incombait au peuple algérien de «resserrer les rangs pour relever les défis» et de «faire montre de vigilance pour contribuer au renforcement des institutions de l’Etat ». Il a en outre estimé que la prochaine élection présidentielle incarnera l’Algérie nouvelle, appelant les militants de son parti à «consacrer la transparence électorale» et à «montrer que le peuple est à l’affût des ennemis». Après avoir souligné que l’Algérie se portait bien, le président du Front El Moustakbal a relevé la nécessité d’ «œuvrer à la moralisation de la vie publique et à la consécration du dialogue civilisationnel loin de toutes les pratiques qui n’honorent pas les sacrifices des chouhada et des moudjahidine ». Il a également affirmé que le peuple algérien demeurait uni et capable de faire face aux menaces à ses frontières induites par les troubles sécuritaires dans des pays voisins, soulignant par là même que le peuple algérien prouvera son unité et son attachement à sa patrie.
Sarah O.