Accueil ACTUALITÉ Présidentielle US : Trump en « mode titanic »

Présidentielle US : Trump en « mode titanic »

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Alors que la campagne présidentielle américaine bat son plein, force est de constater que chaque jour offre son lot de propos consternants avec notamment les propos outranciers souvent incohérents de Donald Trump.

Des propos qui ne font plus rire et qui ont poussé un élu démocrate de faire passer au candidat républicain un «test psychiatrique» pour évaluer sa santé mentale, tant sa personnalité ultra narcissique et ses dérapages scandalisent toute la classe politique aux Etats-Unis.
Donald Trump qui à chaque fois qu’il essaye de rebondir en fait davantage dans l’outrance et après avoir scandalisé une grande partie des intellectuels libéraux et conservateurs traditionnellement alliés au parti républicain, fait désormais peur aux experts us, en politique étrangère, qui soulignent qu’ils rejettent sa candidature, selon eux «fantaisiste» et «incapable de saisir les subtilités» de la politique extérieure américaine. Un signe fort de la descente aux enfers de Trump et à moins de trois mois de l’élection est que la seule marque de soutien reçue en une semaine par le candidat républicain est celle de la NRA, le puissant lobby des armes à feu. Donald Trump en est là après coup sur coup, demandé a prendre les armes contre sa rivale Hillary Clinton et affirmé que Barack Obama avait fondé Daesh. C’est surtout le premier dérapage de Trump qui a énormément fait scandale , les propos équivoques du milliardaire américain étant largement interprétés comme un appel à prendre les armes contre Hillary Clinton. Sévèrement tancé par la presse, Trump a surtout été vertement critiqué par la fille de Ronald Reagan, ancien président républicain (1981-1988) dont les pro-Trump font le modèle de leur candidat.
Dans une lettre ouverte, Patti Davis a exprimé son effarement devant les propos du candidat républicain, rappelant que son père avait été lui-même victime d’une tentative d’assassinat, alors qu’il était président, en 1981. «Oui, M. Trump, les mots ont un sens. Mais vous le savez bien, et c’est ce qui rend tout ceci encore plus effrayant.»Face a une nouvelle levée de boucliers quasi générale contre lui , Trump se défend et très maladroitement et assure que ses propos ont été mal « compris ou déformés par une horde de médias malhonnêtes à la solde de sa rivale démocrate». Mais la «dream team» Trump ne fait plus rêver se vide au fur et à mesure des partisans de celui qui montre clairement qu’il n’a aucune capacité à être le commandant en chef . Une notion autrement importante pour la première puissance militaire du globe. Ainsi tout dernièrement ce sont cinquante républicains, tous anciens hauts responsables de la sécurité nationale qui ont annoncé qu’ils ne voteraient pas pour lui. Suivis par plus de 70 anciens élus et cadres républicains qui ont demandé à leur parti de ne plus financer la campagne Trump et à se concentrer à la place sur les scrutins parlementaires. En effet, en novembre l’intégralité de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat seront renouvelés. Les républicains y détiennent pour l’heure la majorité. Mais dans sa chute, confirmée par des sondages catastrophiques, le milliardaire new yorkais de l’immobilier menace d’entraîner avec lui les autres candidats de son parti. Mais un minimum de prudence s’impose , car si sa campagne prend des allures de Titanic, selon la bonne formule d’un journal américain, Donald Trump a déjà montré qu’il faudrait plus que quelques icebergs pour le couler. Persuadé que la Maison Blanche est encore à sa portée, il promet d’ailleurs de ne surtout rien changer. Dans un rare moment de sincérité et de modestie, Trump, a toutefois reconnu que sa victoire le 8 était loin d’être acquise . Autre revers de plus pour la campagne du candidat républicain, sur lequel le camp démocrate devrait largement continuer d’insister d’ici au 8 novembre : en dévoilant sa déclaration 2015, Hillary Clinton a explicitement appelé son adversaire républicain à en faire de même. Donald Trump refuse d’en faire de même. Il se réfugie derrière un audit actuellement mené par le fisc américain sur ses déclarations, quand bien même ce même fisc a assuré que cela ne lui interdisait pas de rendre ses avis d’imposition publics. Une attitude qui éveille forcément les soupçons au vu de la fortune de Trump.
M. Bendib

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