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PRÉSIDENTIELLE : Benyounès comme jamais entendu demain

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Amara Benyounès, SG du Mouvement populaire algérien (MPA), était depuis l’été dernier, le gros caillou dans la chaussure des chefs de partis avec lesquels il partage l’Alliance présidentielle.
Son imprécision sur le scrutin présidentiel et ses déclarations qu’il répétait à chaque fois qu’on lui posait la question que « le MPA n’a pas toutes les données sur cette question » et que « personne ne peut obliger un citoyen à se porter candidat » ont suscité pas mal de remous chez ses partenaires au FLN, RND et TAJ. Quand ce proche du cercle présidentiel et également ex-ministre sous le président Bouteflika et aussi son allié lors de la dernière campagne présidentielle de 2014, a pris ses distances avec les autres formations de l’Alliance, des observateurs ironisent et regardent cette position comme un fléchissement du soutien de Benyounès à un cinquième mandat pour Bouteflika. En rompant demain son silence à l’occasion d’une session ordinaire du Conseil national de son parti, qui se tiendra à l’hôtel Al-Riadh de Sidi Fredj, Amara Benyounès devrait dévoiler clairement l’orientation de sa boussole politique. Le moment aussi de mettre fin à ses incertitudes et de trancher comme l’ont fait ses partenaires depuis longtemps, en faveur d’un nouveau mandat pour le président Abdelaziz Bouteflika. Lors de ses rares sorties médiatiques et dans des discours souvent austères, Benyounès ne manque pas l’occasion de réitérer son soutien au programme du président Bouteflika et fustige, par la même occasion, «une opposition dispersée et sans apport réel pour le pays». N’empêche que son silence énigmatique a alimenté la presse nationale depuis cet été plus que ses paroles. On le désigne comme l’homme qui en sait trop et on se lance ainsi après ses pas. En réalité, le leader du MPA n’a pas suivi le FLN, le RND et TAJ dans leurs appels à «la continuité», expliquant qu’il faut laisser le président prendre sa décision «en son âme et conscience» et refusant de faire dans «la surenchère» dans le soutien au chef de l’État. Ce qui lui avait valu de violentes attaques de la part de Djamel Ould Abbès, alors SG du FLN et aussi de la part de Belkacem Sahli de l’ANR. Lors de sa dernière réunion en septembre dernier à Boumerdès, le conseil national du MPA «a décidé de reporter la décision concernant la position du parti par rapport à l’élection présidentielle de 2019». «Nous attendrons encore jusqu’à ce qu’il y ait suffisamment d’éléments pour pouvoir trancher
(…). Le conseil national estime que personne n’a le droit d’empêcher un citoyen algérien de se porter candidat à l’élection présidentielle. De même que personne ne doit obliger qui que ce soit à se présenter», avait-t-il expliqué. Une position qui demeura imprécise même après la convocation du corps électoral début de ce mois. «Le MPA réitère sa décision de principe, à savoir que c’est son conseil national qui déterminera, au moment opportun et de manière définitive, la position du parti vis-à-vis de cette élection», a réagi le MPA à l’issue de la réunion de son bureau national le 20 janvier dernier.
Hamid Mecheri

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