Abdelmadjid Tebboune, Abdelaali Hassani Cherif et Youcef Aouchiche n’ont plus que quelques heures pour abattre leurs dernières cartes avant d’entrer dans un silence électoral de trois jours. L’ultime bataille électorale sera menée samedi prochain.
Les trois candidats en course vers le palais d’El-Mouradia et leurs représentants parmi les partis politiques et des organisations de la société civile, jouent les ultimes moments de la campagne électorale qui s’achève aujourd’hui à minuit. Youcef Aouchiche du FFS, Abdelaali Hassani Cherif du MSP, et Abdelmadjid Tebboune, le candidat indépendant, auront accompli le plus gros du travail dans la quête de la Magistrature suprême.
Durant 20 jours d’une campagne électorale inédite dans les annales électorales nationales. Inédite parce que d’abord l’Algérie, et rien que l’Algérie et ses intérêts suprêmes, ont été au cœur de cette compétition pacifique et démocratique. Jamais un tel consensus sur l’impérieuse nécessité de préserver la sécurité du pays et de le prémunir contre les menaces extérieures n’a été dégagé dans une course à la présidentielle par le passé. Deuxièmement, tous les candidats et leurs représentants ont misé gros sur une participation massive comme enjeu qui a son importance en pareille joute électorale.Troisièmement aucun incident, fut-il minime, n’est venu émaillé le déroulement de cette bataille prélude à la finale qui se jouera samedi prochain, le 7 septembre.
Ainsi, durant cette campagne, les trois candidats et leurs représentant ont, chacun dans son camp, proposé leurs programmes électoraux au peuple algérien en tentant de convaincre pour se faire élire à la tête de l’Etat. Dans la foulée, ils ont sillonné les quatre coins du pays en animant des meetings populaires, des sorties de proximité et mené d’autres activités durant lesquelles ils se sont fait connaitre, pour certains, avantage auprès des électeurs. Chacun a été de son propre programme et de sa stratégie de campagne électorale pour mobiliser les Algériennes et les Algériens autour de cette « grande cause » qu’est le scrutin présidentiel du 7 septembre.
Pour le reste, la campagne électorale étant achevée ce soir à minuit, un silence électoral de trois jours devra être observé par l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus électoral. A commencer par les candidats eux-mêmes et leurs représentants en sus des médias qui doivent s’abstenir de mener ou de promouvoir de toute activité politique dans le cadre électorale. Même si l’Autorité nationale indépendante des élections n’a pas, jusqu’à l’heure où nous rédigions ses lignes, prononcé sur cette règle, on estime nécessaire de le lui faire dire. A savoir, « respecter la période de silence électoral de trois jours précédant le jour du scrutin, durant laquelle tous les médias ne sont autorisés qu’à couvrir les aspects organisationnels de l’élection, sensibiliser et informer les citoyens sur les modalités de vote et l’enjeu du scrutin, contribuer à la promotion du sens civique, respecter le principe d’interdiction de l’utilisation de tout moyen publicitaire commercial à des fins de propagande durant la période de campagne électorale, ne pas publier ou diffuser des sondages d’opinion relatifs aux intentions de vote des électeurs et les cotes de popularité des candidats à moins de 72 heures au niveau national et 5 jours pour la communauté nationale établie à l’étranger, avant la date du scrutin ».
Farid Guellil