La campagne électorale pour les élections locales du 27 novembre est entrée hier dans son 10e jour consécutif. Les candidats poursuivent leurs activités électorales à travers les wilayas pour convaincre les électeurs de voter en leur faveur. Tandis que les chefs de partis continuent d’animer des rassemblements populaires pour mobiliser le plus grand nombre de militants afin de soutenir leurs listes au niveau local.
En effet, la semaine dernière, les dirigeants des partis ont commencé à animer des rassemblements populaires à travers les wilayas du pays dans le cadre de la campagne électorale qui durera 21 jours, alors que leurs discours se concentraient sur la dénonciation de la série de harcèlements pratiqués par le régime du makhzen contre l’Algérie et la mort de nos trois ressortissants, aussi les discours prononcés ne manquent pas de réponse au président français, Emanuel Macron, qui a blessé le peuple et l’état algérien par ces déclarations sur la nation, l’histoire et le système. Hier les partis politiques ont appelé les citoyens à se rendre massivement aux urnes et « la nécessité de les impliquer dans la gestion des affaires locales en veillant à faire des promesses pouvant être concrétisées, et éviter les slogans creux ». L’aspect économique a été largement abordé par les partis politiques à l’entame de la 2e semaine de la campagne électorale en prévision des locales du 27 novembre courant.
De son côté, le président du Mouvement El-Binaa, Abdelkader Bengrina a plaidé au cours d’un meeting, animé, à la maison de la culture Ali Zaâmoum, pour le « renforcement du front social interne et l’unité des rangs », afin, a-t-il dit, de « pouvoir faire face aux tentatives de déstabilisation de l’Algérie, par ses ennemis ». « Sans l’unité et la stabilité, l’Algérie ne pourra pas parachever son processus de développement. Nous devons nous unir plus que jamais pour édifier notre pays », a-t-il insisté. Il a saisi cette occasion pour rendre un vibrant hommage à l’Armée nationale populaire (ANP) qui, a-t-il dit, a « consenti des efforts pour lutter contre le terrorisme et remettre l’Algérie sur rails, après une décennie sanglante ».
Aussi, l’intervenant a appelé les citoyens à « en tirer les enseignements pour pouvoir aller de l’avant et concrétiser le développement à travers les différentes wilayas et communes du pays ». « Notre mouvement participera au scrutin pour concrétiser l’unité, le développement et l’édification de l’Algérie, et lutter, aussi, contre toute tentative de dislocation de la société ou menaces contre les Institutions de l’État », a-t-il dit. L’hôte de Bouira a mis l’accent, par ailleurs, sur la mobilisation indispensable des militants et candidats ainsi que de tous les citoyens pour veiller au bon déroulement des élections. « Nous devons mettre un terme à l’ère de la fraude électorale », a-t-il martelé.
Le RND accuse l’ANIE
Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique Tayeb Zitouni, s’en est violemment pris, hier, à l’Autorité nationale indépendante des élections, remettant en cause « son indépendance ». Lors d’un meeting populaire organisé dans la wilaya de Chlef, le secrétaire général du RND a critiqué les démarches de l’anie l’accusant de falsification des résultats des élections.
L’intervenant a, en effet, déclaré que l’ANIE, présidée par Mohammed Charfi, «n’est plus indépendante» soulignant qu’elle est devenue «une autorité destinée à orienter les résultats des élections». Pour appuyer ses accusations, il affirme détenir les preuves quant à cela. Zitouni a affirmé que son parti n’acceptera pas « les injustices et la discrimination ». À ce propos, il a évoqué les « militants exclus dans les listes du RND et accepter dans d’autres listes », dénonçant, de ce fait des pratiques douteuses.
Sarah O.
